Selon le « taux d’effort énergétique », indicateur traditionnellement retenu, est en précarité énergétique un ménage qui consacre plus de 10 % de ses revenus à ses dépenses d’énergie. Sur cette base, 3,8 millions de ménages (8 millions de personnes) seraient touchés par ce phénomène selon le premier rapport de l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE). Il recommande d’élargir les aides au paiement des factures avec le chèque énergie et de maintenir les efforts engagés sur les dispositifs de soutien aux rénovations énergétiques des logements. Ce premier rapport est également l’occasion pour l’ONPE d’émettre d’autres recommandations afin d’affiner la connaissance de la précarité énergétique et mieux appréhender sa complexité. Outre la mise en place d’observatoires régionaux ou locaux qui permettront de mettre en œuvre des actions adaptées à chaque territoire, l’Observatoire préconise des travaux pour mesurer la précarité énergétique relative à la mobilité (contraintes et risques de vulnérabilité pour les populations dépendantes de l’automobile). Afin de sortir de manière pérenne les ménages en situation de précarité énergétique, des travaux de rénovation sont très souvent nécessaires. L’ONPE souligne ainsi l’importance du programme « Habiter Mieux » piloté par l’Anah et les actions conduites dans le logement social par l’Union sociale pour l’habitat. Il recommande que l’effort budgétaire de l’ûtat soit maintenu et ceci au-delà de 2015.