L’Observatoire de la petite entreprise publié par la Fédération des Centres de Gestion Agréés et la Banque Populaire fait le point sur l’année 2012. Sur les 12 secteurs d’activité analysés dans l’enquête, aucun n’améliore ses performances par rapport à l’année précédente (hors vente-réparation automobile). Cette dégradation de la conjoncture affaiblit l’économie de proximité dans son ensemble. Même l’artisanat du bâtiment qui, traditionnellement, tirait la croissance des petites entreprises est atteint : -4,8 %. Si l’examen détaillé des 50 professions étudiées permet de nuancer les comparaisons sectorielles, elle ne remet cependant pas en cause le diagnostic général : 2012 marque une rupture préoccupante dans la vie économique et sociale des TPE. Les principaux métiers du bâtiment touchés par cette tendance négative sont : la menuiserie (- 7,9 % après + 4,6 %), la peinture (- 7,1 % après + 3,2 %), la plomberie (- 6,8 % après + 0,2 %). Mais aussi des professions traditionnellement « solides » comme la couverture (- 5,1 %) ou la maçonnerie (- 4,6 %). Seules les petites entreprises de terrassement (+ 3,9 %) et d’électricité (+ 0,9 %) affichent des performances positives, toutefois en net recul par rapport à l’année précédente (+ 7,8 % pour chacune d’entre elles). Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces « chiffres noirs » du bâtiment. La diminution des permis de construire d’abord : en novembre 2012, pour la première fois de l’année, le nombre de permis de construire déposés sur douze mois cumulés était en recul (- 1,4 %). Le marché de l’entretien – amélioration, habituellement relativement peu impacté par la conjoncture, est aussi en déclin avec – 1,5 %. La mauvaise santé du marché immobilier, affaibli par la chute des transactions dans l’ancien (- 25 %), a également participé à l’effondrement de l’activité dans l’artisanat du bâtiment.