La loi du 3 août 2009 a posé le principe des bâtiments à énergie positive à l’horizon 2020. Afin de participerpleinement à l’élaboration de cette étape importante pour la construction neuve dans notre pays, PhilippePelletier, président du Plan Bâtiment Durable, a confié dès fin 2011, à Christian Cléret (Directeur Général dePoste-Immo) et Bernard Boyer (président de SUN BBF et de S2T) la co-présidence d’un groupe de travail dédiéà la réflexion sur le bâtiment responsable à l’horizon 2020-2050 (RBR 2020). Le groupe de travail publie son troisième rapport dont la rédaction s’est inscrite dans une volontéde concrétiser le travail accompli afin de mettre en mouvement tous les acteurs au plus vite dans la démarchebâtiment responsable 2020. Il plaide pour l’élaboration d’un ou de labels et indicateurs de performance du bâtiment dedemain. Il présente alors quelques lignes directrices qui sont des orientations sur des thématiques clés dubâtiment responsable 2020. Ces lignes directrices se regroupent en trois grands piliers de réflexion : 1. Elargir le champ de vision au-delà de l’efficacité énergétique : se préoccuper non seulement del’énergie positive, mais aussi du lien entre le bâtiment et le territoire, et d’autres critères tels que le cycle devie, l’empreinte carbone, la biodiversité, la santé et le confort ; 2. Concilier une logique de passages obligés et une logique d’incitation et de mobilisation, afin depouvoir embarquer chaque acteur selon son rythme et ses moyens. C’est ainsi que le groupe préconise quele(s) futur(s) labels puissent se doter d’un socle d’indicateurs « obligatoire » et de champs pouvant donner lieu,à l’avenir, à des développements complémentaires. 3. Optimiser la mesure de la performance énergétique à travers des tests et des indicateurs précis. Au-delà de ces lignes directrices approfondies dans le rapport, le groupe de travail attire l’attention de la filièresur l’importance d’approfondir deux sujets essentiels que sont la question de l’optimisation du coûténergétique grâce à un signal prix adapté et celui de l’innovation dans les mesures de performance. « Faire avancer « simultanément et en cohérence » l’efficacité énergétique du bâti, le développement des ENR,le maillage et l’interconnexion des réseaux énergétiques, les utilisations « branchables » des ENR (transport parexemple), les stockages, et les technologies de gestion et d’échange, voilà notre impératif », synthétise BernardBoyer. Pour Christian Cléret, « nous vivons une formidable mutation économique et industrielle. La question n’est pasde lutter contre, mais d’anticiper, d’éclairer l’avenir et de soutenir les opportunités ».