Enveloppe textile pour sculpture spatiale Le pavillon allemand se définit comme le reflet d’une ville harmonieuse qui associe diversité, modernité et tradition. Cette sculpture spatiale dite « Balancity » (contraction de balance – « équilibre » – et de city – « ville ») est enveloppée de textile, rappel de la subtilité de la soie des parapluies chinois. La physionomie de la structure – ajourée et imprimée – change au fil des heures et, le soir venu, un halo de lumière rappelle la voûte céleste. Ce textile alu-argenté (couleur réalisée sur mesure) Stamisol FT de Ferrari laisse apparaître les sous-structures métalliques et dévoile les espaces intérieurs du pavillon. Il rejette également jusqu’à 80% des rayons solaires et participe ainsi à la gestion thermique du bâtiment. L’efficacité énergétique est un élément essentiel pour le pavillon, et Stamisol FT réduit la transmission de chaleur dans les espaces intérieurs. Cela permet de maintenir à un faible niveau d’utilisation la climatisation. À noter : le fait que le textile soit écoconçu, durable et à 100 % recyclable grâce au procédé Texyloop fut un élément déterminant dans le choix de ce matériau, qui couvre une surface de 21000 m2. Pavillon de papillons Les architectes mexicains ont répondu à la thématique de l’Exposition universelle en créant une forêt de cerfs-volants sur la toiture-terrasse végétalisée de leur pavillon. Ces cerfs-volants, ou papalotes en espagnol – nom dérivé du nahuatl et signifiant « papillons » – reflètent les liens culturels qui unissent le Mexique et la Chine. Objets indissociables de la culture mexicaine, ces 125 cerfs-volants en textile Expolit Flash 4695, représentant une surface textile de 6300m2, le sont aussi du concept architectural. « Reflet des jeux de lumière offerts par la nature, le textile Ferrari répond aussi à notre exigence en termes de charges techniques. Ce textile imprimé associe souplesse et résistance mécanique renforcée », précise Israel Alvarez, architecte chez Slot Studio. Solide et pérenne, Expolit Flash 4695 offre une excellente diffusion lumineuse. La pollution n’adhère pas au textile, qui bénéficie d’un traitement de surface protégeant l’impression des UV. « Nous souhaitons clairement afficher l’architecture contemporaine mexicaine dans une démarche de respect de l’environnement. Ce textile écoconçu, associé au circuit de recyclage Texyloop, répond entièrement à cette philosophie. C’est un engagement, et un critère essentiel à nos yeux car notre pavillon est éphémère », conclut l’architecte. Double peau laiteuse Pour représenter la France, c’est le projet de Jacques Ferrier qui a été retenu. Au travers de son concept architectural fondé sur l’idée de « montrer la nature dans la ville et faire découvrir l’art de vivre français », Jacques Ferrier innove au moyen d’une enveloppe évanescente et d’un jardin à la française. Il a souhaité démarquer le pavillon français par sa couleur blanche et sa matérialité. Pour l’architecte, la France se caractérise par la pierre et tout ce qui est minéral. Il a représenté cette image à travers l’enveloppe superficielle du pavillon, une résille structurelle captée d’éléments de béton de fibre (Ductal de Lafarge). Le choix du matériau, pour la peau proprement dite du pavillon, s’est porté sur le Danpalon d’Everlite Concept. Cette matière, beaucoup plus contemporaine, est capable de jouer avec la lumière et de contraster de façon harmonieuse avec la résine, se fondant avec la structure le jour ou exprimant un jeu de lumière remarquable la nuit. Écailles en papier recyclé C’est un matériau inattendu qui a été retenu par l’architecte finlandais Teemu Kurkela, du cabinet JKMM Architects d’Helsinki. Innovant et écologique, issu du recyclage de papier, Teemu Kurkela l’a utilisé ici pour créer des bardeaux en forme d’écailles. Ils composent l’enveloppe du bâtiment. Le choix de ce matériau original illustre bien le thème de l’exposition, car son utilisation diminue fortement notre impact sur l’environnement. Avec ses 25000 bardeaux sur 3700m2 de façade, le pavillon finlandais a en effet permis le recyclage de 18t de restes de production de papier adhésif ! Inventé par les équipes R&D d’UPM, leader mondial du papier magazine et leader européen du papier autoadhésif, l’UPM ProFi est un matériau étonnant que l’architecte ne voulait comparable à aucun autre, que ce soit en termes de forme ou de taille. « Il apparaît clairement que la façade n’est faite ni de verre ni de bois, mais il est très difficile de deviner quel est le matériau utilisé, même en observant attentivement. » En cherchant à recycler les chutes de la production des étiquettes adhésives, UPM a conçu et développé ce composite bois/plastique inédit. Il ne contient aucune substance chimique nocive et est à 100% recyclable. Matière aisée pour la création, d’une grande plasticité, elle est produite soit par extrusion, soit en moulage par injection. Quand la façade prend l’eau De Monaco, Naço Architectures, une des seules agences françaises installées en Chine, a voulu garder l’essentiel, à savoir « un rocher cerné par les scintillements d’une mer parfaite ». Le résultat : une façade de 12m de hauteur dans le quartier de Pudong, sur laquelle les reflets en mouvement perpétuel de la Méditerranée sont littéralement transplantés à la verticale. Le système repose sur un réseau de canalisations qui alimentent en permanence des minimares bien réelles. De petites flaques de mer cachées derrière la façade, dont les reflets seront perpétuels grâce à l’éclairage artificiel qui prendra le relais lorsque le soleil fera défaut pour se réfléchir sur le verre et irradier le pavillon.