Le tourisme est la première industrie de la planète puisqu’il représente 12% du PIB mondial et emploie plus de 200 millions de personnes (soit 8% du total mondial). Si les activités touristiques ont des retombées souvent bénéfiques sur le développement des pays et des populations visitées, elles peuvent également avoir des effets pervers et non souhaités : enneigement moins important dans les stations de ski, dégradation des sites de bord de mer due à la montée des eaux et à l’érosion des côtes, immersion des îles… De 10 à 20 millions de déplacements touristiques hors frontières dans les années 1950, on est passé maintenant à plus de 900 millions. Et l’Organisation mondiale du tourisme en prévoit 1600 millions en 2020 ! Préserver les trésors que nous offre la nature est bien sûr essentiel si l’on veut que les générations futures puissent, à leur tour, contempler les richesses que recèle notre planète. Pour cela, il est indispensable d’opter pour un tourisme durable. L’objectif : permettre le développement touristique tout en préservant les ressources patrimoniales (naturelles, culturelles et sociales) d’un territoire, afin de minimiser les impacts négatifs de ce tourisme. Répondre aux nouvelles attentes Avec 74 millions de visiteurs en 2009, la France conserve son titre de premier pays touristique au monde. Pour accueillir ces visiteurs, elle dispose d’un parc de 17200 établissements hôteliers classés « tourisme », représentant plus de 600000 chambres, auxquels s’ajoutent 9000 à 11000 hôtels non classés, dits de « préfecture », ne souhaitant pas être classés ou n’ayant aucune vocation touristique. Vieillissants, parfois vétustes, les trois quarts de ce parc sont à rénover, soit pour se remettre aux normes (sécurité, accessibilité handicapés, hygiène alimentaire, qualité des services…), soit pour s’adapter au marché (informatique, site Internet, haut débit, TV numérique avec écran plat, décoration…). Il s’agit également de répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante en matière de tourisme durable. De nombreux prestataires d’hébergement développent donc des initiatives pour limiter l’impact de leur activité sur l’environnement, favoriser le développement économique local et valoriser une politique sociale engagée. Écoconstruction et utilisation d’énergies renouvelables, gestion écologique des établissements, politique de ressources humaines, relations avec les fournisseurs, et développement local…, leurs actions s’inscrivent à plusieurs niveaux. Voici quelques exemples.