Après une fin d’année 2017 plutôt dynamique, les premières données du mois de janvier délivrent des signaux assez difficiles à interpréter du point de vue conjoncturel. Il y a plusieurs raisons : la première tient au contexte climatique et aux crues et inondations qui ont fortement perturbé l’activité. En effet, de nombreuses carrières ont dû fermer en raison d’installations “submergées” tandis que des unités de production de BPE en Île-de-France ont été contraintes d’arrêter leur activité face à l’impossibilité d’être approvisionnées en granulats par la Seine. La seconde difficulté vient du fait que l’activité du mois de janvier 2017 avait déjà été très sensiblement ralentie par une offensive hivernale, rendant ainsi la comparaison sur un an délicate. Pour autant, la meilleure orientation conjoncturelle ne semble pas devoir être remise en cause. Si la deuxième partie de janvier a été très impactée et sans doute aussi une partie du mois de février avec, en plus, l’arrivée de la neige, l’activité du début de l’année, quant à elle, semble s’être amorcée sur un rythme plutôt vigoureux.

En janvier, l’activité granulats aurait affiché une baisse de – 7,8 % par rapport au mois de décembre et une hausse de + 1,6 % par rapport au mois de janvier 2017, particulièrement bas en raison d’intempéries hivernales. Sur les trois mois de novembre à janvier, l’activité se stabilise par rapport aux trois mois précédents (- 0,4 %) mais reste en hausse de + 2,6 % au regard du même trimestre d’il y a un an. Signe que la demande est restée vigoureuse, les livraisons de BPE ont malgré tout affiché une hausse de + 1,2 % par rapport à décembre et de + 13,5 % par rapport à janvier 2017, certaines productions en “bord à quai” ayant pu être transférées sur des sites “terrestres”. Sur les trois derniers mois, les livraisons de BPE demeurent nettement haussières, de + 2,4 % par rapport aux trois mois précédents et de + 9,8 % sur un an.

Source : UNICEM