Si 2017 s’est achevée sur une progression solide de l’activité des matériaux, le début de 2018 a, en revanche, été fortement affecté par une succession d’épisodes climatiques difficiles : inondations, crues, neige, verglas et fortes gelées. Ces conditions, certes hivernales mais plutôt atypiques au regard des normales saisonnières, ont concerné une grande partie du territoire, perturbant le déroulement de nombreux chantiers. L’impact de ces intempéries de février 2018 est par ailleurs amplifié par la référence à un mois de février 2017 particulièrement dynamique, qui avait « surcompensé » un mois de janvier plombé par le froid ! Au total, la lecture conjoncturelle sur ce début d’année est donc compliquée et il faudra attendre les mois de mars-avril pour retrouver la tendance de fond de l’activité. Selon toute vraisemblance, les moteurs de la demande restent enclenchés et les indicateurs disponibles suggèrent que les carnets de commandes demeurent bien garnis, dans les travaux publics comme dans le bâtiment mai la dynamique conjoncturelle manque un peu de lisibilité même si tous les signaux semblent rester au vert. L’impact final des intempéries sur les volumes annuels est difficile à estimer mais compte tenu des indicateurs disponibles dans le bâtiment et les TP, l’activité du BPE devrait décélérer en 2018 (+ 4 % contre + 6,7 % en 2017) tandis qu’elle s’accélérerait dans le granulats (+ 3,5 % contre + 2,3 % en 2017).

Source : Unicem