L’édition 2013 des ‘Chiffres Clés du Bâtiment – ûnergie-Environnement’ vient d’être publiée par l’ADEME. Elle permet de mesurer annuellement les tendances et les évolutions de la maîtrise de l’énergie et de l’environnement dans le bâtiment. Parmi les nombreuses données de ce rapport, les chiffres concernant les travaux d’isolation laissent entrevoir un impact de la crise sur la qualité des réalisations. En 2012, le nombre de travaux de maîtrise de l’énergie est en baisse, (12,1% vs 12,8% des ménages interrogés en 2011). La majeure partie des interventions concerne l’isolation du bâti, principalement la pose de doubles-vitrages. Dans le domaine de la protection de l’environnement, le développement des énergies renouvelables reste l’action prioritaire à mener par l’Etat la plus plébiscitée par les ménages. L’isolation du bâti représente 70 % des travaux, contre 30 % pour les travaux sur les systèmes de chauffage. 24 % des travaux effectués concernent la pose de doubles-vitrages. 53 % des ménages interrogés ont déclaré avoir l’intention de demander un crédit d’impôt, dont 37 % pour l’isolation thermique. 34% des ménages citent la réduction de la facture énergétique comme première raison pour la réalisation des travaux. Selon le baromètre TNS-Sofres, la dépense moyenne par ménage connaîtrait une baisse en 2012, passant de 4 517» à 4 359» (-3,5%). D’après les déclarations des ménages, le coût moyen d’une intervention s’élèverait à 3 250 » (+ 4,2%), avec les disparités suivantes : - 3 042 » pour les travaux sur le bâti ; - 3 700 » pour les travaux sur le chauffage ; - 4 412 » pour des travaux réalisés par une entreprise ; - 984 » pour ceux réalisés par le particulier. Cette diminution des dépenses concerne plus particulièrement les travaux réalisés par des entreprises et ceux sur l’amélioration de l’installation de chauffage, d’eau chaude et de ventilation. Entre 2010 et 2011, on peut constater une baisse des solutions ‘optimum’ des rénovations de performance énergétique dans pratiquement tous les types de réalisations à l’exception des ouvertures et des façades. Dans un contexte de crise aggravé par le resserrement du crédit d’impôt sur les équipements les plus performants, les ménages semblent se tourner d’avantage vers les solutions ‘médium’ afin de maîtriser leurs dépenses. Après une progression sensible entre 2006 et 2010, on note pour 2011 une stabilité des rénovations « trois étoiles ». Il semble que, dans ce contexte de crise, les ménages limitent leurs dépenses en choisissant des solutions moins performantes pour la rénovation de leurs maisons.