Jocelyn Gac, coordinateur Transition énergétique pour les Compagnons du Devoir et du Tour de France :

« J’ai le sentiment que les entreprises ont une réelle attente par rapport à ces outils. Le Bim est le fer de lance de cette digitalisation de la pratique des métiers. Il y a la gestion du bâtiment en tant que conception, mais aussi tout l’impact du numérique sur la pratique de nos métiers. On cherche le bon outil. La pluralité d’outils fait peur. Il y a un vrai travail d’analyse et d’accompagnement pour la montée en compétences sur ces outils et le choix du bon outil. Une petite entreprise a plus besoin d’être en capacité de comprendre ce que lui demande le donneur d’ordre. Tandis qu’une grande entreprise est à l’origine de la conception. Ces nouveaux outils amènent une transversalité dans les disciplines. Nous avons la chance, à Lille, d’avoir une relation forte avec l’école d’architecture. Nous avons choisi le thème « Du bim à l’épreuve du réel ». Nous avons pris une dizaine d’architectes et une dizaine de Compagnons en binômes autour d’une maquette numérique. Le retour d’expérience révèle que la maquette numérique a permis la compréhension par l’un de ce que l’autre avait dans l’esprit. Ces outils numériques peuvent accompagner le chef de chantier à mieux visualiser l’attendu.»

Fabien Le Quellec, coordinateur des outils de la transition énergétique, Compagnons du Devoir et du Tour de France  :

« On sensilise à la transition numérique et à ce que peuvent apporter les outils numériques aux TPE/PME. Nous procédons à un travail de désacralisation. La quasi-totalité de nos jeunes en ont entendu parler par le biais de conférences, de stages. Ce qui marche, c’est que l’ont fait remonter l’information par les jeunes auprès des chefs d’entreprise. Les jeunes sont déjà sensibles au numérique. On les accompagne pour qu’ils puissent le maîtriser. Nous avons quelques solutions pour lesquelles on voit que l’on a pensé à l’échelle de la TPE. Cela reste un outil et il faut se rendre compte que ce ne sont pas des solutions miracles. Il y a toute une culture à avoir autour de ça. Les architectes avaient envie de travailler avec des gens de terrain en les intégrant dès la phase conception. Le numérique est en train de dépasser nos champs de compétence. Il faut conserver néanmoins les pratiques métiers. L’artisan sait qu’il existe des solutions de modélisation des données. On va utiliser cette maquette numérique comme exhausteur pédagogique en prenant cet outil et en permettant aux personnes qui viennent se former chez nous de visualiser les problèmes de gestion des interfaces. »