Intervenants :

  • Jean-Philippe Bazot, président de France Douglas
  • Sabrina Pedrono, déléguée générale de France Douglas
  • Olivier Boissonnet, architecte, responsable studio de projet Arep

Jean-Philippe Bazot : « J’ai retenu quelques sentences qui m’ont plu, sur lesquelles je souhaite revenir. Parmi elles, une expression au sujet du Douglas comme étant le « pin du Pacifique », et c’est aussi en cela  que, étant pacifique, ce pin de Douglas rassemble et pense à la CVO, à rassembler pour aider à sa communication, à sa promotion, mais il sait qu’il doit le faire sans heurter, sans diviser la filière forêt-bois en général. Une volonté exprimée,  je l’ai entendue, par un politique qui nous a dit, et je l’ai bien relevé : »Quand on veut, on peut. » Souhaitons qu’il mette en application cette attention tout à fait noble. 

Je fais confiance à nos acteurs de l’amont parce que vous savez que, d’une façon générale, France Douglas crée du lien entre tous ces acteurs de l’amont à l’aval, du propriétaire à l’architecte, et je compte sur eux pour trouver les ressources nécessaires pour agrandir cette surface de Douglas qui nous permettra d’alimenter correctement nos industries de la première et de la seconde transformation et, en même temps, nos constructeurs, nos architectes. Un objectif particulièrement atteint, ce sont les échanges qui ont eu lieu entre tous les acteurs et la qualité de ces échanges scientifiques. Le Douglas, c’est comme dans le cochon, tout est bon. Il ne faudra pas simplement que l’on résolve quelques petits problèmes sociétaux, alors que, paradoxalement, le Douglas est un bienfait pour la société.

Je souhaite que le Douglas entraîne toute la filière et que nous puissions, au sein de France Douglas, accomplir l’oeuvre qui est la nôtre : réunir tous les acteurs. Nous avons vu lors de ces Assises comme cela pouvait être enrichissant. » 

Sabrina Pedrono : « Je pense que le travail interprofessionnel doit continuer, c’est primordial pour notre filière. Quand on réfléchit à un sujet chez France Douglas, on le fait toujours avec l’avis de chaque acteur de la filière, de l’amont et de l’aval, la transformation, le forestier, les chercheurs, la pépinière. Il est important d’échanger, de comprendre les objectifs et contraintes de l’autre ; trouver un consensus, le meilleur possible, pour avancer et se donner des objectifs. Il faut que l’on arrive à se fixer des objectifs clairs, ambitieux, que l’on peut se permettre avec le Douglas. Un travail de rassemblement a été fait, et c’est ça les Assises. On a tous développé des sujets variés et l’on a écouté les objectifs et contraintes des autres. 

La prescription, c’est le travail de France Douglas, entamé il y a 25 ans et, depuis le début, c’est valoriser cette essence pour ses spécificités, son potentiel sur le marché de la construction. Le meilleur usage que l’on puisse faire du Douglas, c’est la construction, et il a fallu faire de nombreux travaux dans l’optique de le prescrire. »  

Olivier Boissonnet : « Arep est une agence qui, principalement, conçoit et réalise des gares avec d’autres fonctions et d’autres types de bâtiments, mais plus à l’international. Pour les gares, le bois est un matériau apaisant et séduisant ; sa prescription pour un lieu public est donc un enjeu de qualité. À la gare de Lorient, il y a un dispositif urbain particulier, il a fallu décentrer l’entrée. C’est devenu un challenge de structure, et le Douglas a été identifié comme étant vraiment adapté pour les charpentes.

L’esthétique du Douglas nous a séduits, sa couleur chaleureuse, son veinage qui correspondait à un caractère assez fort et allait avec les enjeux que nous avions à retranscrire. C’est une charpente tout bois qui s’articule autour d’un noyau en béton. Le Douglas a fait évoluer le projet ; on a abandonné le métal pour la passerelle et choisi le Douglas avec une poutre échelle. On a abandonné le métal pour assister la charpente bois, on est parti sur une charpente en bois Douglas que l’on a sculptée et adaptée aux efforts qu’elle devait supporter. »