Le bilan énergétique 2011 vient d’être publié par le Commissariat général au développement durable. L’année est marquée par la poursuite de la hausse des prix de l’énergie. Elle pèse sur l’activité des entreprises et le budget des ménages. Toutefois, l’effet sur ces derniers a été limité par la douceur exceptionnelle du climat en 2011, qui a diminué les besoins en chauffage.
Dans ce contexte, la facture énergétique de la France s’alourdit de près d’un tiers en 2011, pour atteindre 61,4 milliards d’euros. Elle dépasse ainsi le record de 2008 et concentre 88 % du déficit commercial de la France.
Le budget des ménages impacté par la hausse des prix de l’énergie
En 2011, les prix de l’énergie domestique (électricité, gaz et autres combustibles) ont augmenté de 9,9 %, ceux des carburants et lubrifiants de 14,1 %. Du fait d’une certaine inertie, la dépense moyenne énergétique par ménage s’est accrue de 3,7 %, dépassant les 3 000 euros, dont la moitié sont désormais imputables aux carburants. Pesant pour 7,7 % dans la consommation des ménages, l’énergie égale presque le record de 2008. L’impact de la hausse des prix aurait pu être bien plus fort, si 2011 n’avait pas été l’année la plus chaude enregistrée depuis 1900. La température moyenne a ainsi été supérieure de 1,3°C à la moyenne de référence (1981-2010), avec un printemps et un automne exceptionnellement doux. Les besoins en chauffage ont été limités de sorte que la consommation d’énergie primaire a, en 2011, diminué de 3,4 %.
Une production renouvelable générale en baisse
Tributaire des précipitations, la production hydraulique renouvelable diminue de 27 %, atteignant le niveau historiquement faible jamais atteint de 46 TWh. Avec une progression de plus de 2 TWh pour la troisième année consécutive, la production éolienne s’élève à 12,2 TWh en 2011 et fournit 2,2 % de la production électrique française. La production photovoltaïque bien qu’encore limitée, s’est envolée en 2011 et dépasse les 2 TWh en métropole. Son parc a été multiplié par 2,5 depuis fin 2010. Au total, la production d’électricité d’origine renouvelable, quelle qu’en soit l’origine, régresse de 17 % à 64,8 TWh, principalement du fait de la moindre production hydraulique.
Les énergies renouvelables thermiques ont enregistré pour 2011 une baisse significative de 10,2 %. Avec les températures douces, la production de bois-énergie est repassée sous la barre des 9 Mtep, contre plus de 10 en 2010, année froide. La production renouvelable dans son ensemble a fourni 19,4 Mtep en 2011, en baisse de 13 % par rapport à son record de 2010.