La FFB et la Capeb n’ont pas tardé à réagir au plan de rénovation énergétique, annoncé par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire et par Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires. Les artisans et entrepreneurs du bâtiment se félicitent des mesures d’accompagnement des professionnels, notamment l’annonce de la poursuite du RGE et d’un soutien à l’innovation et à la formation professionnelle. Pour la FFB, les conditions précises restent à définir et devront garantir un accès des entreprises au marché à coût acceptable pour le client. La CAPEB tient à alerter le Gouvernement sur les moyens mis en œuvre pour soutenir la formation des professionnels du bâtiment aux économies d’énergies, afin que soient notamment garanties les modalités de financement actuelles des modules Feebat.

En ce qui concerne le bonus-malus, la FFB juge qu’il serait hautement contreproductif de s’inscrire dans une dynamique, même ciblée, d’écologie punitive qui n’est rien d’autre qu’une inflation normative et fiscale. Il est important et nécessaire de réfléchir à un champ réglementaire plus efficace, rénover 500 000 logements suppose une action d’envergure auprès de l’ensemble de la population et pas seulement auprès des ménages modestes.

Le président de la CAPEB, Patrick Liébus, alerte quant à lui sur le fait qu’il est impératif que la massification ne se traduise pas par un processus « d’industrialisation » qui amènerait les TPE à devenir des sous-traitants, cantonnés à des tâches d’exécution standardisées. Il rappelle : « L’intervention sur le bâti existant, pour être efficace, appelle une expertise et un savoir-faire difficilement standardisable ». La massification peut se faire avec l’action des TPE, notamment en ayant recours à des actions groupées.