L’Assemblée Générale de Canalisateurs de France du 16 juin 2015 a été  l’occasion de dresser un bilan conjoncturel et environnemental du secteur. Après une baisse de -9 % en 2014, l’activité est toujours au ralenti au premier semestre 2015 pour les entreprises de canalisations, au même titre que pour toutes les spécialités des travaux publics.  L’offre des marchés de travaux devrait rester à un niveau bas pendant encore des mois. En attendant la reprise, de nombreuses entreprises appliquent le chômage partiel, et les prix sont toujours beaucoup trop bas.

Le potentiel d’activité est bien là et le volume de travaux pourrait être largement présent, face à l’enjeu vital, que représente la réhabilitation des réseaux, pour éviter qu’en France un litre d’eau sur cinq soit encore perdu dans les canalisations.  Canalisateurs de France estime qu’il faudrait quasiment doubler le rythme de renouvellement annuel des réseaux d’eau, actuellement de 0,6 %, pour stabiliser l’état du réseau, mais 1 à 1,2 milliards d’euros supplémentaires serait nécessaire pour y arriver. La première action à engager serait d’augmenter le tarif de l’eau, car notre modèle français a été construit sur le principe que la consommation d’eau augmenterait chaque année, mais c’est l’inverse qui se produit avec une diminution depuis une dizaine d’années de 4 %, alors que la tarification n’a quasiment pas évolué. Il suffirait d’augmenter les tarifs de seulement quelques centimes pour dégager des capacités de financement suffisantes. Les collectivités, à qui l’on reproche des augmentations du prix de l’eau pourtant justifiées et indispensables à long terme, peinent à convaincre les Français, d’accepter une augmentation, fusse-t-elle infime.

Lors de cette assemblée générale, Alain Grizaud a été reconduit à la tête de cette organisation professionnelle.

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