Lors d’une conférence de presse, le président de la FFB a présenté la situation économique du bâtiment qui a été mauvaise en 2013 et le restera en 2014. Tous les marchés, neuf comme existant, logement comme non-résidentiel, afficheront des taux de progression faiblement négatifs. L’année 2013 se solde sur une baisse globale de l’activité de – 2,6 % en volume. Seul, le non-résidentiel neuf progresse de 0,8 %, alors que l’amélioration-entretien et le logement neuf reculent respectivement de – 1,1 % et de – 7,4 %. Il convient de rappeler que le repli de l’activité en 2012 n’était que de – 1,2%. La dégradation en 2013 s’avère donc au moins deux fois plus rapide qu’en 2012, alors même que la baisse des mises en chantier de logements reste modeste, de 346.000 à 333.000, contrairement à toutes les prévisions de fin 2012. Conséquence inévitable, le secteur perd cette année 25 000 emplois, dont 5 000 intérimaires en équivalent-emplois à temps plein. En 2014, globalement, le marché se rétractera encore de -0,4% en volume. Cette baisse est assez homogène entre les marchés : -0,9 % pour le non-résidentiel neuf, -0,2 % pour le logement neuf et -0,2% pour l’amélioration-entretien. Ces chiffres peuvent paraître modestes. En réalité, cette nouvelle marche négative s’ajoute à bien d’autres et déstabilise un peu plus chaque jour l’ensemble de nos entreprises. Au total, depuis 2008, le recul d’activité avoisine les 17 % en volume. En conséquence, la santé financière de toutes les entreprises se dégrade fortement. Ainsi, le taux de marge (au sens comptable classique de l’excédent brut d’exploitation rapporté à la valeur ajoutée) est tombé de 14,6 % en 2008 à 9,9 % en 2012 et tout indique que cette dégradation s’est poursuivie en 2013. Conséquence, tout aussi inévitable, le secteur perdra, en 2014, 7 000 emplois en moyenne annuelle.