Intervenants :
– Xavier Bouanchaud, architecte DPLG associé – Forma6
– Margaux Petillon, ingénieure-architecte – CAN-ia
Xavier Bouanchaud : « Notre agence est composée de trois ateliers différents : architecte, urbaniste et paysagiste. Il y a une dizaine d’années, on ne parlait pas de ce type de matériaux. Quand on propose ce type de matériaux au niveau des concours, nous prenons des risques. Nous recherchons des matériaux biosourcés dans l’environnement proche de notre futur bâtiment. Sur ce collège, tout autour nous avons des fermes. Nous avons choisi l’isolation en paille. Ce matériau, nous l’avons préconisé avec nos bureaux d’études. »
Margaux Petillon : « Nous sommes une agence nantaise. Nous avons des compétences multiples. Nous sommes spécialisés dans les matériaux biosourcés. L’intérêt de construire avec des matériaux biosourcés est, avant tout, environnemental. Ils présentent également un fort intérêt au niveau de l’environnement proche dans le sens « espace de vie ». Ils sont également plus sains parce qu’ils émettent moins de substances toxiques. On a une ressource énorme qui demande à être mieux exploitée. La filière chanvre est sous-exploitée dans le bâtiment. La filière ne demande qu’à croître encore. Les maîtrises d’ouvrage doivent être volontaires. Le projet de la laiterie Triballat Noyal – elle-même, depuis longtemps, engagée dans le bio – consiste en la création d’un bâtiment en béton de chanvre préfabriqué. Ce système à panneau a été imaginé pour un chantier de maison individuelle. Nous avons découpé la façade en 31 panneaux qui ont été posés en une semaine. C’est un mur-manteau isolant sur une ossature à poteau-poutre classique. Ce bâtiment est en cours de labellisation. On vise le label Bâtiment Biosourcé avec 29 kg de matériaux biosourcés dans le bâtiment, le label Bâtiment Bas Carbone, 25 % d’avance sur la RT 2012 pour le B-bio – besoin climatique – et quasiment 50 % d’avance pour le Cep. »