photo parquet vernis

Le parquet finit en beauté

Le bois est, sans aucun doute, l’un des revêtements de sol les plus attrayants. L’atmosphère chaleureuse et cosy que procure le parquet est, en effet, unique. La variété des essences de bois, la disposition et les dimensions des éléments mis en œuvre permettent de multiples solutions décoratives. Les progrès réalisés pour les finitions permettent désormais à ce revêtement de s’imposer en toutes circonstances : pièces humides, salles de sport, magasins, etc. La réussite du chantier dépend cependant du travail réalisé par le parqueteur et du type de finition retenu. Cires La cire est la solution de finition la plus ancienne et la plus traditionnelle. Elle offre une protection par saturation du bois avec un effet patiné incomparable. Les parquets cirés sont faciles à rénover puisqu’il suffit d’appliquer une nouvelle couche de cire sans ponçage. En revanche, ils se tachent facilement au contact de l’eau et nécessitent un entretien régulier. Ce type de finition est donc de plus en plus réservé à la rénovation de parquets anciens dans l’objectif de préserver l’authenticité des lieux. L’application au préalable d’un fond dur permet de mieux protéger le bois. Huiles Tout comme la cire, le parquet huilé offre une protection en profondeur et met en valeur l’aspect naturel du bois brut pour un rendu final particulièrement esthétique. « Ce type de finition convient parfaitement pour les pièces humides comme les salles de bains et les locaux à fort trafic, comme les magasins, salles de restaurant, etc. », estime Charles-­Étienne ­Huckel, technicien produits chez Bona France. « L’entretien est aisé puisqu’il s’agit, là encore, d’appliquer une nouvelle couche d’huile. Mais il doit être régulier : une fois par an au minimum, parfois une fois par semaine, en fonction du trafic. » La finition huilée est donc très souvent réservée à un public exigeant. « Nous préconisons ce type de finition dans les lieux publics lorsque le mobilier est facile à déplacer », explique ­Laurence ­Benoît, responsable produits chez Plastor. C’est également la solution la plus écologique, notamment si l’on utilise des huiles végétales naturelles à base de lin. L’usage de pigments naturels, dans certaines formulations, permet par ailleurs de colorer et de protéger en une seule couche tout type de bois. Une gamme de teintes étendue permet aux professionnels de proposer une finition personnalisée à leurs clients. Cependant, l’huile présente aussi quelques inconvénients : son coût, son renouvellement régulier et surtout l’impossibilité de revenir à une autre forme de finition.

Vitrificateurs

La vitrification est incontestablement le type de finition pour parquet le plus répandu actuellement. La protection filmogène du bois offre, en effet, une haute résistance à l’usure. L’entretien est donc aisé – on recommande l’application d’un polish mat ou brillant après quelques années –, et la durée de vie plus élevée. « Aucune rénovation n’est nécessaire pendant dix ans en choisissant un produit adapté au trafic », assure ­Laurence ­Benoît. Plusieurs rendus sont possibles : brillant, mat ou satiné. D’importants progrès ont été réalisés ces dix dernières années pour améliorer les aspects sanitaires et environnementaux des vitrificateurs. Les formulations solvantées à base d’urée-­formol ont aujourd’hui disparu au profit de formulations en phase aqueuse. La directive européenne sur les composés organiques volatils (COV) impose, par ailleurs, des émissions de plus en plus faibles : moins de 10 % de solvants dans les vitrificateurs depuis 2010, émissions inférieures 150 µg/m² après 28 jours. « La plupart de nos produits répondent déjà à la norme 2012 et contiennent moins de 5 % de solvants. On tend désormais vers le 100 % acrylique », affirme Charles-­Étienne ­Huckel. De nombreux produits sont également formulés sans N‑Méthyl‑2-Pyrrolidone (NMP), substance présentant des risques CMR (cancérigène, mutagène, reprotoxique) et sans N‑Éthyl-Pyrrolidone (NEP), substance proche du NMP mais dont la toxicité n’a pas encore été reconnue. La Commission européenne impose une teneur maximale de 5 % de NMP. Selon l’Association française des techniciens des peintures, vernis, encres d’imprimerie, colles et adhésifs (AFTPVA), le développement de substituts se concentre actuellement sur des formules à base de diols de type polyéther, polyester et polycarbonate. Des résines à base d’huiles végétales sont également à l’étude pour répondre à la raréfaction des ressources fossiles. Le principal défaut reproché jusqu’ici aux vitrificateurs en phase aqueuse était leur rendu assez fade. Mais, là encore, des progrès ont été réalisés afin de retrouver les tons chauds auparavant réservés aux cires, huiles et vitrificateurs en phase solvant. « Les vitrificateurs monocomposants offrent une très bonne protection du bois. Mais ils ont aussi l’inconvénient de sécher rapidement. Ils sont donc assez délicats à utiliser et imposent de travailler par zones de deux à trois mètres carrés au maximum », précise Simon-­Pierre ­Auger, responsable de laboratoire chez Durieu. Comprendre les labels La licence EMICODE s’applique, depuis juillet 2009, aux produits de vitrification pour parquets. Elle permet d’identifier rapidement les caractéristiques du produit et ses émissions de COV. La certification EMICODE EC1 correspond à des produits à très faibles émissions. La norme NF EN 71.3 indique, quant à elle, que le produit convient parfaitement pour des jouets, chambres d’enfants ou tous lieux fréquentés par des enfants. L’écolabel européen s’appuie à la fois sur les aspects sanitaires et sur les performances du produit.

Finitions usines

Offrant un choix exhaustif dans les essences de bois, les finitions en usine permettent aux professionnels, installateurs et prescripteurs, de satisfaire exactement les attentes décoratives de leurs clients. Les lames peuvent être teintées en différentes couleurs avant d’être huilées ou vernies. Les parquets massifs sont les plus solides et les plus durables. Les parquets contrecollés offrent une large variété de finitions (vernis, huilé, brossé, blanchi…) et une certaine facilité de pose. Leur durée de vie est, par contre, moins élevée. Concernant les revêtements de sol stratifiés, les solutions issues des dernières technologies de décor offrent toutes les possibilités décoratives dans tous les types d’intérieur (habitat, commerces, hôtellerie…) avec des aspects bois de plus en plus réalistes, des nuances classiques de vieux chêne, hêtre ou bouleau aux exotiques wengé, jakarta, doussié… Et, pour répondre aux goûts du jour, les lames se font plus larges. De quoi satisfaire toutes les envies.