L’objectif de construire 35 000 logements étudiants sur 2024-2027 a été détaillé par Sylvie Retailleau et Patrice Vergriete ce 1er décembre à Suresnes. D’ici la fin du quinquennat, 35000 nouveaux logements, en résidence universitaire sociale principalement et en résidence intermédiaire, doivent être bâtis. Cet objectif devrait venir terminer et dépasser l’exécution du plan 60000 lancé en 2017. Il est nécessaire de mobiliser toutes les parties prenantes pour accélérer la trajectoire qui se situe aujourd’hui autour de 25000 logements. Le caractère prioritaire des projets de logements étudiants doit se matérialiser par la capacité de mise à disposition de foncier de l’État à titre gratuit via des conventions d’utilisation ou l’accès à un foncier décoté pour les Crous ou bailleurs engagés pour le logement social étudiant. À ce jour, les perspectives identifiées d’ici la fin du quinquennat sur le foncier de l’État sont de 11 200 logements. Il s’agit des fonciers dits opérationnels, c’est-à-dire ceux dont les opérations ont été lancées ou devraient pouvoir l’être à relativement brève échéance (ensemble des contraintes en matière de financement, juridique, politique ou de portage levées). Ces 11 200 logements concernent une soixantaine de fonciers, dont 3 700 logements sur 23 fonciers actuellement affectés aux universités, et 4 600 logements sur 19 fonciers actuellement affectés aux Crous. Un recensement complet des stades d’avancement de ces projets sera réalisé d’ici la fin de l’année, pour vérifier la capacité à produire ces logements dans le calendrier souhaité. En complément, le recensement du patrimoine et du foncier des universités mobilisable pour construire du logement étudiant sera précisé (foncier dont les universités ne sont pour l’essentiel pas propriétaires, mais affectataires) et des mécanismes incitatifs mis en place pour développer les projets dédiés au logement étudiant. Cette priorité sera réaffirmée dans tous les schémas pluriannuels de stratégie immobilière (SPSI) à venir des universités. Plus généralement, la gouvernance territoriale au niveau des recteurs et des préfets doit permettre que chaque foncier identifié sur un bassin de vie étudiante, quel que soit son propriétaire (dépassant la commune, en prenant en compte les moyens de mobilité) fasse l’objet d’une étude pour être affecté vers le Crous compétent ou un autre bailleur, selon la capacité à bâtir dans un délai raccourci. Les collectivités des territoires d’implantation des universités seront invitées à s’engager sur la mise en œuvre d’une politique d’aménagement, de foncier et d’urbanisme favorisant le développement d’une offre de résidences pour étudiants. Les établissements publics fonciers seront également sollicités pour identifier le foncier mobilisable. La foncière de transformation immobilière d’Action logement sera mobilisée pour poursuivre ses opérations de transformation de bureaux en logements. Des foncières avec la Banque des territoires seront également expéri- mentées avec les universités ou les Crous volontaires. Concernant les résidences Crous, en sus des prévisions de construction, les surélévations ou extensions des résidences actuelles font également l’objet d’une étude.