Riche de plus 700 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire, pour majorité des PME familiales cumulant plus de 20 000 collaborateurs hautement qualifiés, le secteur français de la construction métallique confirme sa dynamique. L’exercice 2016 affiche une production en légère croissance, 697.000 tonnes d’acier sont sorties des usines, générant, un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros, soit une progression de 1,6v% par rapport à 2015. Le marché intérieur représente 88,20 %, celui de l’export 11,8 %. et se termine avec des carnets de commandes en hausse avec un personnel intérimaire en progression de 10%. En moyenne, à fin février 2017, les carnets de commandes des entreprises adhérentes au SCMF (Syndicat de la Construction Métallique de France) représentent plus de 7 mois de visibilité et, pour certaines, jusqu’à 12 mois. Les demandes de chiffrages s’avèrent plus nombreuses et les bureaux d’études des constructeurs métalliques tournent à plein régime. Cette dynamique génère des investissements constants dans les unités de production (à hauteur de 10 % du CA sectoriel). Nous assistons à une modernisation générale des unités de fabrication avec l’apport des applications de la transition numérique.

Evolutions des marchés par types de bâtiments

La part de marché concernant les bâtiments industriels demeure prépondérante (70 %). Même si le nombre d’opérations a connu une augmentation de 10 %, paradoxalement, le total des surfaces baisse.

Le marché particulièrement bataillé des grands bâtiments de stockage échappe aux constructeurs métalliques, au profit de systèmes constructifs alternatifs. Mais, le nouvel arrêté 1510 de septembre 2016, relatif aux bâtiments de stockage, en systématisant la possibilité de l’utilisation de l’ingénierie incendie pour la conception de ces ouvrages doit permettre à la profession de reconquérir une part significative du marché des grands entrepôts.

Autre grande tendance identifiée, ce sont les marchés des centres commerciaux et les bâtiments tertiaires qui aujourd’hui progressent le plus, alors que le marché des bâtiments agricoles s’inscrit en déclin. Quant à la commande publique, elle s’avère elle aussi en berne, tant au niveau national que régional, avec une pondération toutefois concernant les communes. La baisse des dotations de l’Etat vers les communes, les EPCI, les départements et les régions aura un impact négatif sur l’investissement et consécutivement sur la construction de bâtiments publics.

Les marchés de la rénovation et de la réhabilitation progressent significativement car la construction métallique dispose de toutes les solutions techniques de modification, de réhabilitation, de rehaussement de renforcement de structures de bâtiments existants.
Source : SCMF