Les 4e Assises de la construction passive, qui se sont tenues à Grenoble, les 25 et 26 mars dernier, dans le cadre du Salon européen du bois et de l’habitat durable, ont été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement de ce concept de bâtiment en France et en Europe. « On compte à ce jour six opérations certifiées dans notre pays et l’on peut situer entre 50 et 100 le nombre de bâtiments passifs existants », a précisé Jean-Loup Berthez, administrateur de la Maison passive France. Un chiffre qui paraît bien dérisoire comparé aux 7 000 maisons passives certifiées en Allemagne, mais un chiffre qui double chaque année ! En France, 92 % des constructions relevant du concept passif sont des maisons individuelles, « preuve que derrière chaque projet, il y a avant tout une aventure humaine et une implication personnelle très forte », a commenté Jean-Loup Berthez. Le plus souvent à ossature bois, les maisons passives françaises certifiées sont très bien isolées et toutes équipées d’un triple-vitrage. De plus, contre toute attente, elles présentent une variété architecturale étonnante, tout en ayant en commun une compacité de formes. Pour les professionnels impliqués dans ces projets, la certification est perçue comme un argument commercial de taille et comme la reconnaissance d’un savoir-faire. Des professionnels pour qui la technique devient progressivement accessible, sa diffusion et sa mise en oeœuvre étant une question de temps et de formation. Rappelons que le 17 novembre 2009, les institutions européennes sont convenues d’un accord au terme duquel, dans un délai de deux ans, la Commission européenne édictera une directive en vue d’imposer, sur tout le territoire de l’Union, un type de bâtiment « a besoin d’énergie très bas, voire nul » : de telles constructions seront obligatoires dès le 31 décembre 2018 pour tous les chantiers publics neufs, et dès le 31 décembre 2020 pour tous les autres bâtiments neufs. Le passif a donc de l’avenir !