La Cour des comptes a publié un référé sur l’impact pour l’État du projet de grand stade de la Fédération française de Rugby (FFR). L’État, en tant que propriétaire et concédant du Stade de France, est directement concerné par ce projet, qui bouleverserait l’économie des manifestations sportives et événementielles de grande ampleur en Île-de-France. La Cour estime que l’État doit se prémunir contre deux risques, l’un budgétaire, l’autre patrimonial. En cas de départ des compétitions de rugby du Stade de France, l’État devrait en effet verser au consortium gestionnaire des compensations d’au moins 23 M€ par an jusqu’en 2025, et les valeurs économique et patrimoniale du stade qu’il possède seraient fortement amoindries. Elle formule deux recommandations : déterminer une position de l’État qui évite les charges budgétaires supplémentaires, anticipe et limite la perte de valeur patrimoniale du Stade de France ; mettre à profit la période restant jusqu’en 2017 pour rechercher avec la FFR des alternatives à son projet de construction.  Le stade de 82 000 places serait installé sur le territoire de la communauté d’agglomération d’Évry Centre Essonne.