La Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) présente une facette encore méconnue de la culture de l’archipel : le savoir-faire japonais dans le domaine de l’architecture traditionnelle en bois. L’exposition présente les différentes étapes du travail du daiku (charpentier) : sa sélection minutieuse des bois (cyprès, cèdre, pin rouge…) ; l’utilisation d’une multitude d’outils – pour mesurer, marquer, couper ou encore raboter – dont le rôle est bien sûr essentiel ; les rituels shintô effectués en costumes de cérémonie pour s’attirer les faveurs des divinités lors de la construction. La dimension spirituelle est aussi évoquée au travers de l’architecture religieuse (temples bouddhiques et sanctuaires shintô) et des dômiya-daiku, charpentiers spécialisés dans ce type de construction. Une autre facette de l’architecture traditionnelle est illustrée par une reconstitution grandeur nature du Sa-an, un célèbre pavillon de thé conçu en 1742, qui fait partie du complexe du temple Daitoku-ji à Kyoto. L’exposition révèle, également, au public la technique des kigumi. Ces assemblages de pièces de bois sans clous ni vis ont une multitude de formes, parfois très sophistiquées, qui répondent à des fonctions diverses et sont emblématiques de l’ingéniosité des charpentiers japonais.

Maison de la culture du Japon à Paris, jusqu’au 27 janvier 2024
Commissariat : Marcelo Nishiyama (Takenaka Carpentry Tools Museum)
Organisation : MCJP (Fondation du Japon), Takenaka Carpentry Tools Museum
Photo : Grande scie à traction © Takenaka Carpentry Tools Museum