L’objectif gouvernemental de développer 1 000 MW en 2013 semble hors de portée.Jean-Louis Bal, président du SER, et Arnaud Mine, président de Soler et vice-président du SER, déclarent : « Etant donnée la situation de crise que connait la filière photovoltaïque, et l’inadéquation des mesures décidées, nous demandons à être reçus par la ministre pour revoir sans délai l’ensemble des dispositions concernant les installations photovoltaïques de puissances supérieures à 100 kW. »Il y a six mois, à l’occasion de la conférence environnementale, le gouvernement s’était engagé à mettre en oeuvre, très rapidement, des mesures d’urgence pour sauver une filière photovoltaïque en grand danger malgré son intérêt stratégique. Après l’annonce, le 26 mars dernier, par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, de la refonte du cadre de l’appel d’offres simplifié, le bilan de ces mesures est particulièrement décevant selon l’organisation professionnelle et compromet à court terme l’avenir de la filière.Malgré les engagements des pouvoirs publics, l’annonce, le 26 mars, d’un nouvel appel d’offres simplifié concernant les installations de 100 à 250 kW, et de l’arrêt prématuré de l’ancienne procédure qui devait assurer la continuité de l’activité des entreprises, se traduit en réalité par, au mieux, treize mois de suspension d’activité pour les acteurs sur ce segment de marché.Déjà, l’appel d’offres de 400 MW pour des installations de puissance supérieure à 250 kW, lancé le 13 mars dernier, n’avait pas rassuré les professionnels. En effet, les critères de sélection choisis et le mode de notation proposé ne permettent pas d’assurer le niveau de visibilité nécessaire pour envisager des investissements industriels pour les fabricants implantés en France, ni d’assurer la qualité des projets développés.Ainsi, ces décisions sont de nature à déclencher la disparition de la majorité des milliers d’emplois qui subsistaient dans la filière.