La Capeb salue l’accord trouvé lundi 9 décembre par les ministres de l’Emploi et des Affaires sociales européens sur la directive d’exécution relative au détachement des travailleurs. Il concerne d’abord les contrôles de la main d’oeuvre détachée : ils pourront se faire sans discrimination mais sur la base d’une liste de documents et de critères concrets, comme la Capeb le demandait. Ensuite, la responsabilité solidaire du maître d’ouvrage pour les activités du BTP : elle sera engagée en cas de recours illégal à de la sous-traitance négligeant le droit du travail des pays où le travail s’exerce. Bien que cette décision soit à confirmer par le Parlement européen, la Capeb se réjouit de cette première avancée. Patrick Liébus, Président de la Capeb, commente : « Je salue comme il se doit cette mesure obtenue par le tandem franco-allemand avec l’accord, il faut le souligner, de la Pologne. Le secteur de la construction étant particulièrement victime des pratiques illégales en matière de travailleurs détachés, cette première étape est une vraie victoire. Nous espérons qu’elle dissuadera les officines les moins scrupuleuses de poursuivre leur exploitation honteuse de la main d’oeuvre étrangère dans des conditions de précarité totale. Pour une dissuasion efficace, les contrôles auprès de ces entreprises indélicates doivent être nombreux et rigoureux et faire l’objet d’une visibilité médiatique suffisamment convaincante.»