Une étude de l’Insee mesure la réduction des gaz à effet de serre (GES) liés à l’automobile et au logement sur 30 ans. Entre 1980 et 2010, les ménages ont réduit leurs émissions par tête de gaz à effet de serre (GES) liées à l’automobile et au logement : de 2,9 à 2,5 tonnes d’équivalent CO2 par an et par personne. Alors que leurs émissions liées au transport individuel ont légèrement progressé, cette baisse résulte d’un recul des émissions liées au logement, principalement du fait d’un report vers des combustibles moins émetteurs de GES. Les émissions liées aux combustibles de chauffage ont nettement diminué : de 1,7 tonne d’équivalent CO2 par personne au début des années 1980 à 1,2 tonne à la fin des années 2000. Le charbon a été presque abandonné au cours des années 1980. En outre, la part des émissions dues au fioul a reculé au profit du gaz naturel, moins émetteur de GES : à la fin des années 2000, le gaz naturel est responsable de 24 % des émissions de GES induites par la consommation des ménages en combustibles, contre 14 % au début des années 1980. Globalement, les émissions de GES liées au logement sont devenues minoritaires (47 %), leur part baissant plus entre 1980 et 2010 que le poids du logement en termes de dépenses de combustibles. En revanche, les émissions liées au transport individuel ont légèrement augmenté, du fait notamment du développement du parc automobile : de 1,2 à 1,3 tonne d’équivalent CO2 par personne entre le début des années 1980 et la fin des années 2000. En trente ans, le gazole s’est progressivement imposé comme premier carburant pour l’automobile et comme principal émetteur de GES : il représente 32 % des émissions entre 2005 et 2010 contre 4 % entre 1980 et 1985. Par ailleurs, les réglementations ayant évolué, le super sans plomb a remplacé l’essence plombée. Ce changement n’a pas d’impact sur les émissions de GES, ces carburants étant autant émetteurs l’un que l’autre.