Face au projet du gouvernement d’exiger l’extinction à une heure du matin des bâtiments autres que les logements, le Syndicat de l’éclairage fait une mise au point et rappelle que les vraies économies ne se situent pas la nuit.  »On s’intéresse enfin au non résidentiel et il est bien normal de vouloir réduire le gaspillage énergétique et les nuisances lumineuses en éteignant au coeur de la nuit (10 % des consommations maximum) ». Ainsi débute le communiqué de presse du Syndicat de l’éclairage, celui-ci considérant en revanche que l’extinction drastique et systématique est critiquable car non pragmatique. Il propose de laisser le choix entre l’extinction totale ou l’abaissement de l’éclairage à un niveau très faible pour répondre à des situations spécifiques (surveillance et sécurité, attractivité touristique et image d’une ville…). Un potentiel d’économies d’énergie considérable Mais que se passe-t-il de 6 heures du matin à 1 heure du matin ? Pendant ces 18 heures où les activités humaines vont bon train dans les bureaux, écoles, administrations… force est de constater que certains locaux inoccupés restent allumés et que, soyons honnêtes, peu ont le réflexe d’éteindre en sortant. De plus, la lumière du jour, énergie renouvelable gratuite, doit être utilisée autant que possible : « l’éclairage artificiel n’est qu’un complément qui doit être ajusté », rappelle le Syndicat. Mais c’est rarement le cas, faute de recourir à des systèmes permettant de faire varier en continu l’éclairage. L’éclairage reste alors allumé à son niveau maximum, toute la journée. Des solutions disponibles et simples de mise en oeuvre Les bâtiments non résidentiels représentent 800 millions de m². Le Syndicat de l’éclairage propose donc au ministère de l’Ecologie que les bâtiments de plus de 1 000 m² (correspondant à environ la moitié du parc), aient systématiquement recours, à l’occasion d’une rénovation, à des luminaires performants associés à des détecteurs de présence et de lumière du jour. Là sont les vraies économies. Les détecteurs de présence permettent de réduire ou d’éteindre la lumière quand il n’y a plus personne dans la pièce ; les détecteurs de lumière du jour offrent l’avantage de pouvoir, comme un thermostat, ajuster la quantité de lumière artificielle à apporter à la lumière naturelle. Ces systèmes peu encombrants sont peu coûteux et beaucoup plus « intelligents », qu’un simple interrupteur ! La réduction des consommations est d’au moins 40 %, réduction précieuse notamment en hiver, à l’heure de pointe fortement génératrice de gaz à effet de serre.