EDF

Le Climatron EDF Médiathèque Nicolas buisson

Si deux de ses sujets de préoccupations restent la production d’électricité et les réseaux et systèmes électriques, l’efficacité énergétique des bâtiments aussi est l’objet de recherches importantes par EDF. A l’origine de cette implication, bien sûr, la loi Pope (loi de Programmation fixant les orientations de la politique énergetique de la France) du 13 juillet 2005, instaurant les certificats d’économies d’énergie. L’ensemble des laboratoires dédiés aux bâtiments à haute efficacité énergétique se déploie sur le site des Renardières, à Moret-sur-Loing, en Seine-et-Marne. Ils visent à mieux comprendre l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments, à inciter à la maîtrise des besoins et à optimiser les systèmes. Best Lab, Climatron, PV Lab, ces trois nouveaux laboratoires s’intéressent à l’avenir de l’enveloppe du bâtiment, des pompes à chaleur et des panneaux photovoltaïques. Best Lab est ainsi un laboratoire modulaire destiné à tester les parois complexes du bâtiment. Ici, on essaie des solutions en vue du développement de façades intelligentes. « Un bâtiment et, principalement, son enveloppe reçoivent beaucoup d’énergie, explique-t-on à EDF, mais on ne sait pas la stocker. » Fenêtre avec extraction d’air incorporée, transformation des 400 000 ravalements annuels en action d’isolation, développement des isolants minces, autant de pistes d’amélioration qu’il faut envisager et analyser. Le laboratoire est composé de douze cellules très bien isolées avec des parois extérieures amovibles afin d’étudier les déperditions, tant en fonction des conditions climatiques que de l’orientation du mur. L’idée n’est pas de tester les matériaux, mais un système global ; par exemple, un mur béton avec fenêtres et capteurs solaires. Au Climatron, on teste les innovations dans le domaine des pompes à chaleur. EDF a tout intérêt à tirer vers le haut cette technologie car le comptage en énergie primaire des bâtiments basse consommation (50 kWh/m2/an) est plutôt défavorable à l’électricité par rapport aux énergies fossiles comme le gaz ou le charbon. Innovations, prototypes, brevets sont ainsi proposés aux industriels du domaine pour leur industrialisation et leur commercialisation. La recherche vise donc à atteindre les limites de cette technologie en terme de rendement, mais aussi à développer des systèmes adaptés au marché de la rénovation. Trois développements sont ainsi en cours au sein d’EDF R&D : une PAC pour l’eau chaude sur l’air extérieur destinée aux logements collectifs, une PAC en rénovation de chaudière fioul, et, enfin, une PAC en rénovation de convecteurs qui n’offrira pas d’unité extérieure. Le dernier laboratoire, PV Lab, sert à la caractérisation à long terme des cellules photovoltaïques. Flasher (simulateur solaire impulsionnel) servant à mesurer la puissance produite par les panneaux solaires, enceintes climatiques (transition entre chaleur froid, gel, conditions extrêmes) destinées à simuler le vieillissement et les dégradations des différentes technologies pour connaître les caractéristiques d’un produit à long terme, les tests effectués vont bien au-delà des essais de certification. En offrant des mesures sur l’implication des conditions climatiques sur la production d’éléctricité photovoltaïque, ces éléments servent aux filiales d’EDF afin de mieux maîtriser les risques et la rentabilité des projets de centrales. Le développement de l’électricité photovoltaïque suit également d’autres pistes. EDF étudie ainsi des solutions couplées à du solaire thermique ou les panneaux solaires teintés qui offrent des perspectives non seulement en terme technique, mais aussi esthétique.