Pour la FFB, la crise du logement neuf s’intensifie à nouveau. Sur cinq mois à fin mai 2023, l’effondrement des permis ressort aux environs de -30 % et la chute des mises en chantier s’accélère à -17,2 %. L’individuel affiche des évolutions respectives de -37,4 % et -21,5 %. Par ailleurs, à l’amont de la filière, sur la même période, les ventes dans l’individuel diffus chutent de 36,2 %, rythme proche de celui enregistré du côté des promoteurs entre les premiers trimestres 2022 et 2023, soit -36,6 %. Le non résidentiel neuf connaît une situation moins favorable qu’attendue. Entre les premiers quinquamestres 2022 et 2023, les surfaces commencées abandonnent 23,1 % et tous les segments hors hôtellerie contribuent à ce mouvement. S’agissant des surfaces autorisées, elles diminuent de 4,0 %, bien que les hébergements hôteliers, les bâtiments publics ainsi que les bâtiments industriels et assimilés s’affichent encore en hausse. L’activité en amélioration-entretien ralentit de nouveau, à +1,0 % à prix constants sur le premier trimestre 2023. Il en va de même de la rénovation énergétique, à +1,1 %. Et si les perspectives ressortent moins dégradées pour l’été, elles ne laissent pas espérer de réelle reprise. Au global, les carnets de commandes encore garnis garantissent l’activité des prochains mois, mais l’horizon s’assombrit clairement. De ce fait, on ne constate plus qu’une petite progression de l’emploi sur le début 2023 et un tassement des perspectives en ce domaine, voire une dégradation chez les artisans.

Pour Olivier Salleron, président de la FFB : « L’inévitable crise du logement neuf gagne l’ensemble du territoire. Elle résulte avant tout d’un redoutable effet de ciseau entre durcissement du marché du crédit et forte hausse des coûts du foncier comme de la construction, notamment sous l’effet de dispositions règlementaires et normatives. On pense notamment aux règles du Haut-Conseil de stabilité financière, à la réglementation environnementale 2020, ou au « Zéro artificialisation nette », appliqué par anticipation comme un simple « zéro artificialisation ». »