Selon une récente étude INSEE, la superficie de l’’espace urbain en métropole progresse de 19 % en 10 ans. Les villes occupent désormais 22 % du territoire et abritent 47,9 millions d’’habitants, soit 77,5 % de la population. La densité des territoires urbains diminue à cause de l’’étalement urbain. On compte aujourd’’hui 400 habitants au km² en moyenne dans l’espace urbain, contre 600 jusqu’’en 1962. De nouvelles petites unités urbaines sont apparues, et le périmètre de certaines grandes unités urbaines s’’est agrandi. Entre 1999 et 2010, 1 368 communes sont passées de l’’espace rural à l’espace urbain, le plus souvent par intégration à une agglomération. 10,3 millions de personnes habitent dans l’’agglomération parisienne et plus de 1,5 million dans celles de Marseille et de Lyon. Entre 1999 et 2010, le mouvement d’’expansion urbaine est particulièrement fort sur les littoraux atlantique et méditerranéen, mais aussi dans les régions alpines. La part de la population située dans des communes nouvellement urbaines est élevée en Bretagne, Loire-Atlantique et Vendée, ainsi qu’’en Ariège, dans les Pyrénées-Orientales, l’’Aude, le Gard et le Vaucluse. Ces départements, déjà en forte urbanisation dans les années 1990, ont depuis confirmé leur important dynamisme démographique. D’’autres départements s’’urbanisent davantage que dans la décennie précédente : les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Savoie et la Haute-Savoie, mais aussi la Corrèze, le Lot, le Tarn-et-Garonne, la Lozère, l’’Ardèche et le Jura. Tous ces départements se caractérisent soit par une forte croissance de la population, soit par une proportion importante des résidences secondaires. C’est à la campagne que la croissance démographique est la plus importante. Elle est aussi plus forte dans les petites unités urbaines que dans les grandes.