Chaque année, l’IRSN publie le Baromètre, une étude sur la perception par les Français des risques et de la sécurité, établie à partir d’une enquête. Cette édition 2016 enregistre une nouvelle fois les mouvements de l’opinion, en France, sur les questions relatives aux préoccupations sociales et environnementales, à l’expertise scientifique et technique, aux situations à risques, incluant celles découlant de l’usage civil du nucléaire.
Pour cette édition 2016, il ressort tout d’abord la marque profonde laissée par les attentats terroristes de l’année 2015. Le terrorisme devient la première préoccupation des Français. D’autres risques sont jugés plus élevés qu’en 2014 : la canicule (+ 8 points pour la somme des réponses risque « élevé » ou « très élevé »), les installations chimiques (+ 7), les OGM (+ 6), les incendies de forêt (+ 4), les antennes de réseau pour téléphones portables (+ 3), les déchets chimiques (+ 2), les pesticides (+ 4), la pollution des lacs, des rivières et des mers (+ 3).
Les énergies renouvelables sont les énergies préférées des Français : les énergies solaire et maintenant éolienne supplantent à leurs yeux l’énergie nucléaire d’un point de vue économique et poursuivent leur progression par rapport aux chiffres 2013. Si 46% des répondants estiment que toutes les précautions sont prises pour assurer un très haut niveau de sûreté dans les centrales nucléaires françaises, les accidents graves, comme ceux de Tchernobyl et de Fukushima, restent l’argument le plus fort contre l’énergie nucléaire.
L’IRSN est l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Illustration : parmi les activités industrielles ou technologiques suivantes, quelles sont celles qui, selon vous, risquent le plus de provoquer un accident grave ou une catastrophe en France ? (IRSN)
