Siniat a initié dès le début des années 2010 une réflexion de fond sur la réduction de l’utilisation de l’eau potable dans son process industriel. Sur son site de Saint‑Loubès, situé près de Bordeaux, l’entreprise a créé en 2013 trois bassins pour collecter les eaux issues de la fabrication et les eaux pluviales sur la totalité des toitures et voieries. L’utilisation d’eau potable par l’usine est ainsi passé de 140 000 m3/an en 2011 à 85 000 m3/an en 2018, soit une réduction de plus de 60 %. Entre 2019 et 2021, l’augmentation de la production a logiquement engendré un accroissement de la consommation d’eau jusqu’à 105 000 m3/an, soit l’équivalent de 40 piscines olympiques. Face à ces données, Siniat s’est lancé un défi : réduire encore sa consommation d’eau potable.

S’appuyant sur une étude réalisée en 2020, l’entreprise a décidé d’améliorer la captation d’eaux de pluie en investissant 150 000 euros. Ce projet soutenu par l’agence de l’eau Adour Garonne a permis d’agrandir un bassin pour augmenter les capacités de stockage, de redimensionner les circuits de pompage permettant d’alimenter l’usine et de créer une réserve incendie indépendante. Ce sont ainsi 20 000 m3/an d’eaux pluviales de plus captées sur le site dès 2021.

En 2022, dans un contexte de forte sécheresse estivale affectant la captation d’eau dans des bassins, Siniat a décidé d’aller encore plus loin. L’entreprise a validé par une étude la faisabilité technique et économique de la réutilisation des eaux traitées de la station d’épuration de Saint‑Loubès. Par arrêté préfectoral en date du 31 juillet 2023, la préfecture de Gironde a autorisé l’alimentation de l’usine de Saint‑Loubès par les eaux traitées de la station d’épuration de la commune, une décision inédite dans le département qui fait de Siniat la première entreprise locale à utiliser cette méthode pour réduire sa consommation d’eau et l’un des rares industriels en France à inclure dans son process l’utilisation d’eaux résiduaires urbaines traitées. Ce projet consiste à effectuer des travaux de raccordement à la station d’épuration afin d’alimenter les bassins de stockage de l’usine en dehors des jours à forte pluviométrie où l’eau sera orientée vers la Dordogne, mais également à créer une unité de filtration et de traitement anti bactérien sur le site de Saint‑Loubès. Ce chantier, d’un coût total de 700 000 €, permettra de réduire la consommation d’eau potable de 50 000 m3 par an.