Le Syndicat de l’éclairage salue le règlement qui impose l’extinction nocturne des éclairages, mais pense que l’efficacité énergétique de l’installation doit être traitée dans son ensemble. Selon cette organisation qui regroupe les fabricants de lampes et de matériels d’éclairage , 90 % de l’énergie pour l’éclairage est consommée le jour. L’éclairage restant allumé au maximum, que les gens soient présents ou non, sans tenir compte des apports de lumière naturelle. La mesure appliqué au 1er juillet offre donc des économies bien inférieures à ce qui pourrait être obtenu grâce à la mise en oeuvre de systèmes plus efficaces : 0,5 milliard de kWh/an contre 16 milliards de kWh/an avec un éclairage performant jour et nuit. L’industrie de l’éclairage propose, et depuis longtemps maintenant, des lampes et des luminaires, notamment à LED, efficaces sur les plans énergétique et photométrique. Ceux-ci permettraient déjà de réduire de 20 à 50 % les consommations s’ils étaient installés en remplacement des systèmes d’éclairage existants. De même, des automatismes simples et faciles à intégrer permettent de garantir, jour et nuit, la variation de ces éclairages en fonction des apports gratuits de lumière du jour et de la détection de la présence des personnes, jusqu’à l’extinction en cas d’inoccupation des locaux. Les exemples où la rénovation de l’éclairage des lieux de travail permet de d’améliorer le confort visuel tout en réduisant les consommations d’énergie sont de plus en plus nombreux. Ce n’est qu’en incitant à installer ces appareils, et en montrant l’exemple, que l’Etat obtiendra de spectaculaires résultats en matière d’économie d’énergie en éclairage, d’amélioration des conditions de travail et de diminution de l’empreinte carbone. De plus, en ne visant que l’éclairage des parties de bâtiments non résidentiels visibles de la rue la nuit, le texte ne traite pas les éclairages résidentiels allumés en permanence (halls d’immeubles d’habitation) ni les parties de bâtiments non visibles de la rue (parkings, couloirs, sanitaires, bureaux donnant sur cour, etc.), où les automatismes apporteraient aussi des gains importants, de jour comme de nuit. Le Syndicat de l’éclairage regrette également que la circulaire d’application ne comporte pas d’exigence pour l’ûtat exemplaire, ni de disposition permettant l’évaluation des gains constatés. Cela aurait pourtant constitué un moteur puissant pour pousser les gestionnaires de bâtiments publics et privés à évaluer la performance énergétique de leurs installations d’éclairage, et à adopter une réflexion en coût global plutôt qu’à court terme. www.syndicat-eclairage.com