Le concours [Ré]inventer l’existant revient en 2025 avec une ambition forte : réinventer la rénovation post-carbone du parc bâti. À travers des projets portés par des étudiants en architecture, la façade devient un terrain d’expérimentation privilégié pour conjuguer performance énergétique, respect du patrimoine et innovation constructive.

Un concours au service de la transition

Dans un contexte où le parc immobilier existant représente près de 68 % des consommations énergétiques et 45 % des émissions de gaz à effet de serre en Île-de-France, le concours [Ré]inventer l’existant s’impose comme une initiative clé pour réinterroger la rénovation.

Organisé par la DRAC et la DRIEAT d’Île-de-France, en partenariat avec plusieurs acteurs de la filière (CAUE, ANAH, CEREMA, Agence Parisienne du Climat, etc.), ce concours invite les étudiants en écoles d’architecture à imaginer le futur du bâti existant dans une optique “post-carbone” : comment transformer, adapter, valoriser sans sacrifier l’identité patrimoniale des bâtiments ?

Une cérémonie de proclamation et une exposition pour valoriser les talents

La cérémonie de proclamation des lauréats de cette 3ᵉ édition se tiendra le mercredi 8 octobre 2025 à 18h30, à la Chapelle des Récollets. Par la suite, les projets finalistes seront exposés du 8 octobre au 7 novembre 2025 à la Maison de l’architecture Ile-de-France, 148 rue du Faubourg Saint-Martin, Paris.

Cette double temporalité — la proclamation puis l’exposition — permet de valoriser les propositions des jeunes architectes, de les confronter au regard du public et des professionnels, et de diffuser les idées innovantes en matière de rénovation.

Un terrain fertile pour questionner les façades et la performance

Pour les professionnels spécialisés dans les façades et enveloppes, ce concours revêt une dimension particulièrement intéressante. Plusieurs axes sont à surveiller :

Réhabilitation énergétique

Les façades existantes sont souvent le talon d’Achille du bâti ancien. Les propositions du concours devront intégrer des stratégies pour améliorer l’isolation thermique, limiter les ponts thermiques et permettre une utilisation performante de l’énergie sans compromettre la structure ancienne.

Réemploi et valorisation patrimoniale

Une des forces du concours est d’exiger une réflexion équilibrée : valoriser l’identité architecturale existante tout en intégrant des éléments nouveaux (réemploi de matériaux, façades hybrides). Les projets devront démontrer comment on peut révéler l’histoire d’un bâtiment par sa façade rénovée, plutôt que l’effacer.

Innovation constructive

On peut s’attendre à voir apparaître des propositions de façades hybrides (métal, bois, matériaux biosourcés, composites recyclés), des dispositifs de ventilation intégrée, des brise-soleil adaptatifs ou des systèmes modulaires susceptibles d’être posés sur structures existantes.

Sensibilisation et diffusion

L’exposition des projets offre aux donneurs d’ordre, aux maîtres d’ouvrage et aux fabricants une opportunité de découvrir des idées nouvelles, d’identifier des talents et de s’inspirer de concepts pouvant s’appliquer à des programmes de rénovation réelle.

Vers une rénovation plus ambitieuse et responsable

Le concours [Ré]inventer l’existant n’est pas simplement un exercice académique : il incarne une ambition collective de faire de la rénovation un vecteur de transition écologique, de densification intelligente et de préservation du patrimoine bâti. Pour les acteurs de l’enveloppe — façadiers, industriels, architectes — c’est une occasion précieuse de penser la façade non plus comme un objet secondaire, mais comme un levier central de performance et d’identité.

Plus d’informations sur le concours et l’exposition : site officiel de la DRIEAT Île-de-France