Jacques Chanut, Président de la FFB, vient de faire un point conjoncture et emploi dans le Bâtiment pour 2016. Le Brexit va générer pendant quelques trimestres de l’incertitude au sein de l’UE, ce qui pénalisera nécessairement la croissance des pays membres. Il n’est cependant pas certain qu’il faille craindre une crise plus lourde encore. D’abord, parce que les acteurs institutionnels, gouvernements et banques centrales en tête, s’étaient préparés à ce risque. Ils ont d’ailleurs promptement réagi à la crise de liquidité qui menaçait. Ensuite, parce que ce choc politique intervient dans un monde dont les excès ont été largement corrigés, à l’exception d’ailleurs notable du Royaume-Uni, dont tous les acteurs vivent à crédit au plan macro-économique. Enfin, parce que l’immobilier, notamment en France, peut aussi servir de valeur refuge dans ces périodes chahutées, tout comme l’or ou les emprunts d’État, déjà largement consommés. Le mouvement de renforcement de la croissance observé comme espéré, dans l’UE comme en France, ne serait donc pas remis en cause, même si son intensité pâtirait un peu de la volatilité générale. Cela constitue indéniablement une bonne nouvelle pour le secteur. Pour autant, la dynamique reste contenue, puisque le consensus de place tablait, juste avant le Brexit, sur une croissance en volume d’environ 1,5 % en 2016 et 1,6 % en 2017 pour la France.