Dans la nuit du 5 au 6 septembre 2017, les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont subi un ouragan d’une puissance extrême, classé au niveau 5, causant 11 décès et provoquant des dégâts matériels majeurs. 20 000 constructions ont été touchées plus ou moins gravement sur les deux îles, 4 000 logements populaires ont perdu tout ou partie de leurs toitures. Les estimations actuelles évaluent à 25 % le nombre de bâtiments totalement détruits et irrécupérables.

Un mois après la catastrophe, la phase d’urgence apparaît toutefois en grande partie réglée, notamment grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs sur le terrain et de l’acheminement d’importants renforts logistiques et humains à partir de l’Hexagone, de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane. Aujourd’hui, les réseaux électriques et de télécommunications sont rétablis à peu près complètement sur les deux îles. La situation sécuritaire est sous contrôle, et l’État maintiendra le niveau des effectifs des forces de sécurité dans les prochaines semaines. Les liaisons aériennes et maritimes fonctionnent. La totalité des établissements scolaires de Saint-Barthélemy et la moitié de ceux de Saint-Martin ont d’ores et déjà rouvert leurs portes. Beaucoup d’entreprises restent inactives du fait de la destruction de leurs bâtiments, du départ d’une partie de leurs collaborateurs, ou tout simplement de l’absence de clients, notamment dans le tourisme. Dans ce contexte, une augmentation des dépôts de bilan et une forte hausse du chômage sont à craindre dans les prochaines semaines. L’État a mis en place une aide exceptionnelle pour le redémarrage des entreprises sinistrées, qui encourage les entreprises à avoir recours au dispositif de chômage partiel pour éviter les licenciements. L’accès à l’eau reste le point le plus problématique à Saint-Martin, avec seulement 63 % des foyers bénéficiant de l’eau courante et 4 quartiers de l’île encore totalement dépourvus d’eau potable.