La controverse sur les isolants minces réfléchissants n’en finit pas. Alors que l’avis technique du CSTB indique que ces produits ne répondent pas aux niveaux réglementaires et qu’ils ne constitueraient qu’un complément d’isolation, Le SFIRMM (Syndicat des fabricants d’isolants réflecteurs minces multicouches) conteste le système de mesure et lance ses propres tests. Créé en juin 2006, et regroupant Actis, ATI Isolation, ITR et Valtech Industrie, le syndicat vient de présenter les résultats de ses tests d’hiver “in situ“. Cette méthode d’essai consiste à isoler de manière différente des bâtiments identiques, puis à mesurer les consommations d’énergie nécessaires pour maintenir ces bâtiments à une température intérieure identique et constante. Les résultats présentés par les fabricants indiquent 76 % d’économie d’énergie pour le bâtiment isolé avec un isolant mince multicouche réflecteur générique (25 mm) par rapport au bâtiment non isolé, et 28 % d’économie d’énergie par rapport au bâtiment isolé avec de la laine minérale (20 cm, R = 5 exposant 1). Les résultats des tests en laboratoire du CSTB montraient une résistance thermique de 3 à 5 fois plus élevée pour la laine minérale que pour les isolants minces multicouches réflecteurs. Selon le syndicat, les méthodes actuelles de laboratoire (boîte chaude gardée ou plaque chaude gardée) sont discriminatoires. Elles surévalueraient la performance thermique des isolants épais et sous-évalueraient celles de leurs produits. Dans le cadre de la demande d’Agrément technique européen en cours d’instruction par l’EOTA (European Organisation for Technical Approval), le SFIRMM a prévu de communiquer ces résultats aux membres de l’EOTA et de proposer un programme de recherche au niveau européen par des laboratoires reconnus. Un syndicat européen devrait être créé le 4 avril 2007 à Bruxelles avec un budget global de 900 000 euros. www.sfirmm.org