De plus en plus de propriétaires d’immeubles du monde entier réagissent à l’augmentation du prix de l’énergie en améliorant l’efficacité énergétique. C’est en tout cas ce que démontre l’étude globale annuelle menée par l’Institute for Building Efficiency de Johnson Controls, l’International Facility Management Association et l’Urban Land Institute. 

Principaux résultats • 7 sondés sur 10 – en venant de 6 sur 10 – déclarent que la gestion de l’énergie est importante pour eux, les sondés d’Inde (89 %) et de Chine (85 %) exprimant le plus d’intérêt, suivis par les USA/Canada (66 %) et l’Europe (61 %). • Trois sondés sur quatre se sont donné des objectifs de réduction de l’énergie ou de l’empreinte carbone. • Près de 4 sur 10 ont obtenu au moins une certification de bâtiment écologique, deux fois plus que l’année passée. 32 % de plus ont incorporé des éléments de bâtiments écologiques. • Les propriétaires d’immeubles prévoient de poursuivre les processus de certification de bâtiment écologique pour leurs immeubles existants (39 %), soit un peu plus que ceux comptant certifier de nouvelles constructions (35 %). • L’éclairage et le chauffage, la ventilation, l’air conditionné et l’amélioration des contrôles ont continué à être les améliorations énergétiques les plus populaires l’an passé. • Les propriétaires d’immeubles ont un meilleur accès aux données énergétiques mais peu d’entre eux en profitent. Plus de 8 sur 10 mesurent et enregistrent ces données au moins une fois par semaine ou par mois, mais moins de 2 sur 10 consultent et analysent ces données au moins une fois par semaine. Ceux qui ont implémenté une technologie de réseau électrique ou d’immeuble intelligent – comme des systèmes avancés de gestion et de mesure de l’énergie, – sont près de trois fois plus susceptibles de consulter et d’analyser fréquemment leurs données. • Les organisations qui se fixent un objectif de réduction, analysent fréquemment leurs données énergétiques, ajoutent des ressources internes ou externes et recourent à un financement externe, adoptent quatre fois plus de mesures d’amélioration que celles qui ne le font pas.

L’augmentation du prix de l’énergie, les incitants gouvernementaux et l’amélioration de l’image publique poussent l’efficacité énergétique vers de nouveaux sommets. Selon les résultats de la cinquième étude annuelle globale « Energy Efficiency Indicator » qui porte sur près de 4 000 propriétaires et opérateurs d’immeubles du monde entier, un nombre croissant d’entre eux mettent en effet tout en œuvre pour réduire leur consommation d’énergie. « Nous constatons un niveau record de projets de gestion et de réduction de l’énergie dans le monde entier, bien plus pour des raisons financières qu’environnementales, déclare Dave Myers, vice-président et président de Building Efficiency, chez Johnson Controls. Quelles que soient les motivations, les bâtiments représentent 42 % de la consommation globale d’énergie, donc la tendance actuelle visant à rendre les bâtiments plus efficaces énergétiquement est une activité intelligente, qui aide à créer des emplois locaux et profite à l’environnement. » Objectif : consommer moins Bien que la première motivation des projets d’efficacité énergétique soit la réduction du coût de l’énergie, les soutiens gouvernementaux et l’amélioration de l’image publique jouent également un rôle important, se classant à la deuxième et la troisième places de l’étude. La réduction des gaz à effet de serre, qui figurait à la deuxième place en 2010, est tombée à la quatrième en 2011. L’augmentation du coût de l’énergie est clairement à l’esprit des propriétaires d’immeubles. Huit sondés sur dix prévoient une augmentation à deux chiffres du prix de l’énergie dans les douze prochains mois. En conséquence, les propriétaires se sont donné pour objectif une réduction moyenne des consommations de 12 %. Mais des obstacles importants compliquent la réalisation de ces objectifs ambitieux. L’accès au financement et la rentabilité financière sont les principaux obstacles rencontrés dans le monde entier. En effet, l’accès au capital est cité en premier par les sondés des USA/Canada (38 %) et d’Europe (30 %). « En rendant le financement plus accessible, les décideurs ont une opportunité unique de contribuer à la réalisation de leurs objectifs énergétiques et environnementaux, » ajoute Dave Myers. La technologie au service de l’efficacité L’étude montre pour l’Amérique du Nord une augmentation à deux chiffres des propriétaires d’immeubles américains/canadiens qui pensent que la gestion de l’énergie est importante (66 %), contre 52 % l’an dernier. Les propriétaires d’immeubles prévoient que les technologies électriques et d’immeuble intelligent connaîtront un taux d’adoption supérieur à celui des énergies renouvelables dans la prochaine décennie aux USA/Canada. 77 % des propriétaires de bâtiments américains/canadiens prévoient d’inclure des éléments de bâtiments écologiques dans leurs projets immobiliers au cours des douze prochains mois. L’efficacité des bâtiments reste la première stratégie globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux USA/Canada (52 %), puis en Europe (28 %), en Chine (27 %) et en Inde (24 %). « Pour gérer et opérer des immeubles avec une efficacité maximale, les professionnels des bâtiments vont devoir renforcer leur gamme de compétences afin d’utiliser avec succès des technologies immobilières complexes, déclare Tony Keane, CAE, président et CEO de l’International Facility Management Association. Vu que de plus en plus d’immeubles hautement performants apparaîtront dans la prochaine décennie, la formation et la certification joueront un rôle essentiel pour aider les professionnels à gérer ces immeubles avec un niveau de performance optimal. »