En France métropolitaine, 4 000 départs de feu ont lieu en moyenne chaque année et 24 000 hectares de forêt sont incendiés. Les trois quarts des communes françaises ayant subi des feux sont situées dans la moitié sud de la France : 6 000 communes sont classées à risque de feu de forêt (principalement en Provence – Alpes – Côte d’Azur, Corse, Languedoc-Roussillon, en Drôme, en Ardèche et en Aquitaine), soit une commune sur six. L’accroissement de biens et de la population à proximité et dans les forêts augmente la vulnérabilité de ces zones face aux incendies.

L’Irstea* concentre ses recharches depuis plusieurs années sur les interfaces habitat-forêt où la densité d’éclosion des feux est la plus grande ; ce sont les zones de contact entre espaces naturels et espaces urbanisés. Pour faire face au risque incendie dans ces lieux d’urbanisation à forte croissance, la réglementation vient en aide aux communes, notamment par l’obligation de débroussaillement de 100 m autour de son habitat par exemple. Au-delà des actions des gestionnaires sur l’urbanisation et la gestion des forêts, la culture du risque des citoyens est désormais au cœur des actions de prévention. Un logiciel a été développé à partir des diverses connaissances et expérimentations et sera à terme disponible sur une plateforme web ouverte à tous afin de permettre à la population concernée d’évaluer son niveau de vulnérabilité (matériaux de construction de la maison, présence d’espèces ornementales et distance du bâti, mobilité potentielle) et de hiérarchiser les mesures à prendre (débroussaillement, élagage, enlever le bois mort près de l’habitation, etc…).

*Irstea : Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture

www.irstea.fr/nos-editions/dossiers/incendies-de-foret/gestion-risque-incendie