Après un début d’année 2020 particulièrement difficile avec une baisse de 12 % au 1er trimestre puis une baisse de 24 % au second trimestre, marqué par le premier confinement, l’activité de l’artisanat du bâtiment a redémarré progressivement avec une hausse de 0,5 % au 3e trimestre, puis s’est accélérée au 4e trimestre avec une croissance de 1,5 %. Au global, l’activité 2020 enregistre un résultat négatif de 9 %. La CAPEB reste prudente et alerte sur la baisse des autorisations et des permis de construire à prévoir dans les prochains mois qui va fortement peser sur cette dynamique de croissance. En effet, de décembre 2019 à novembre 2020, 389 000 logements ont été autorisés à la construction, soit 51 500 de moins qu’au cours des 12 mois précédents.
26 % des professionnels font état d’une détérioration de leur trésorerie au 4e trimestre 2020 (contre 18 % au même trimestre de l’année précédente) et seulement 4 % une amélioration. Dans le même temps, 43 % d’entre-elles déclarent un besoin supérieur à 10 000 euros. En janvier 2021, le montant moyen des besoins de trésorerie de ces entreprises diminuent pour atteindre 16 000€ (contre 23 000 € un an auparavant).

Jean-Christophe Repon, Président de la CAPEB : « L’année 2020 a été complexe pour nos entreprises, tout particulièrement au premier semestre. Nos entreprises ont su s’organiser. Après une année 2020 chaotique et une activité soutenue par les mesures gouvernementales, l’environnement économique en 2021 reste à ce stade encore incertain, notamment en ce qui concerne le pouvoir d’achat et la confiance des ménages. Toutefois, l’épargne accumulée des ménages ces derniers mois et la mise en place du Plan France Relance sont autant d’éléments qui pourraient soutenir l’économie du bâtiment dans les trimestres à venir. L’année 2021 pourrait alors enregistrer une croissance entre 5 et 6 % dans l’artisanat du bâtiment qui s’apparenterait plus à un rebond technique qu’à une véritable reprise de l’économie d’avant la crise du Covid. Si l’activité s’est accélérée au 2ème semestre, en revanche les marges des entreprises restent contraintes. Ainsi la situation financière des entreprises reste fragile. Il est important dans ce contexte exceptionnel que les organismes de cotation et de crédit adaptent leurs critères d’appréciation. ».

 

Source : note de conjoncture Capeb