Dans son premier point de l’année 2019, la FFB prévoit un tassement du contexte économique. Même si l’activité du bâtiment reste bonne sur la lancée de 2018, une inquiétude se porte sur le logement neuf. Sur trois mois à fin janvier 2019, les permis et les mises en chantier se replient respectivement de 6,9 % et 11,1 %. Plus en amont des travaux, les ventes de maisons individuelles abandonnent 10 % en glissement annuel sur douze mois à fin janvier 2019, alors que les mises en vente des promoteurs se sont repliées de 3,9 % en 2018, dont 15,3 % en zones B2 et C. Pour la FFB, il faut y voir les conséquences directes de la dégradation de l’environnement institutionnel depuis le 1er janvier 2018 (suppression de l’APL accession, réduction de moitié de la quotité de PTZ neuf en zones B2 et C, suppression de l’accès au Pinel en zone B2, mise en place de la RLS et hausse de la TVA à 10 % dans le logement social). Pour l’amélioration-entretien, l’activité a souffert fin 2018 des atermoiements autour du CITE et, plus généralement, des dispositifs en faveur de la rénovation énergétique, avec une baisse de 1,8 % au quatrième trimestre 2018, sur un an. Sauf nouvelle crise autour de ces dispositifs, une quasi-stabilité reste attendue pour 2019. En 2018, la croissance d’activité du secteur du bâtiment est ressortie un peu moins forte qu’anticipée, à +2,0 % contre +2,3 % initialement prévu, en raison d’une hausse plus modérée du marché de l’amélioration-entretien.

Tableau : Évolutions (en %, en volume) de l’activité du bâtiment par marché, source FFB