Selon les deniers chiffres de la FFB, les mises en chantier se replient de 3,2 % sur 7 mois, la dynamique de l’individuel (+6,6 %) ne compensant pas la déprime du collectif (10,9 %). Les autorisations enregistrent, certes, une vive progression de 13,9 %, mais se tassent sur la période mai-juillet 2022, à +5,8 %. De fait, le traitement des dépôts massifs de demandes de permis en décembre 2021, par anticipation de la RE2020, arrive progressivement à son terme ; il a même totalement disparu dans l’individuel, qui plonge de 15,5 %. Les ventes de logements neufs s’effondrent, tant chez les promoteurs (-14,6 %) que chez les constructeurs de maisons individuelles (26,7 %). Cela augure une chute des permis, puis des ouvertures de chantier courant 2023. La rénovation énergétique accélère légèrement, à +1,9 %. Reste que les perspectives pour le troisième trimestre 2022 se dégradaient, malgré des carnets de commandes stables à 3,8 mois à fin juin. Au global, le bâtiment progresse de 3,9 % au premier semestre 2022 par rapport au premier semestre 2021. Sur l’ensemble de l’année, la hausse s’établirait à +3,8 %. Cette petite correction par rapport à la prévision FFB de décembre 2021 (+4,3 %) s’explique avant tout par une activité plus faible qu’espérée en amélioration-entretien.

Graphique : Perspectives de mises en chantier exprimées par les promoteurs – Insee