Le 18 juin dernier, la commission Pierre Durabilité du Cefracor et le Syndicat national des industries de roches ornementales et de construction (SNROC) ont organisé les 11e Rencontres techniques de la pierre sur le thème “Etat et retour d’expérience sur les hydrofuges“. “Appliqués depuis le début des années 70 sur différents monuments et sites d’études, les produits hydrofuges sont encore trop souvent utilisés pour remédier à toutes les situations où la présence d’eau ou d’humidité est identifiée.“ Après que Jean-Didier Mertz (LRMH) ait défini les objectifs, les fonctions et l’évaluation des performances des traitements, c’est au tour de Philippe Ponsot, Architecte en chef des Monuments Historiques de témoigner, en tant que maître d’oeœuvre sur le chantier de restauration de la flèche collégiale Saint-Thiébaud de Thann, de l’utilisation du traitement hydrofuge. Pour lui, c’est un relevé pierre à pierre qui a nourri le diagnostic d’hydrofugation totale de l’ouvrage en 1999. Seul regret : “Que cette expérience n’ait pas eu de suivi dans le temps.“ La vision d’une entreprise avait été également requise à travers Patrick Palem (Socra) et l’exemple du chantier de restauration de Notre-Dame de la Garde à Marseille. Ce dernier a souligné que le choix du produit était important, mais que les conditions d’application l’étaient au moins autant ; ainsi que la santé des applicateurs. “Les directives européennes nous amènent peu à peu vers un produit en phase aqueuse car un certain nombre de solvants vont être interdits.“ Dernière intervenante, Claire Moreau (université de Reims & LRMH) a, elle, traité du vieillissement naturel des pierres hydrofugées. Au final, un après-midi riche qui a su nourrir le débat et en créer d’autres.