Au regard des enjeux de développement des énergies renouvelables (EnR), les professionnels de la filière solaire, via Enerplan, confirment qu’il est prématuré de vouloir exposer totalement au marché les énergies renouvelables électriques. Et tout particulièrement le solaire photovoltaïque. Les mécanismes de marché envisagés par le Ministère de l’Ecologie (MEDDE) sont une impasse. Ils consistent pour l’essentiel à basculer une partie du risque prix vers les producteurs d’EnR. En l’état actuel du marché électrique, il deviendrait très difficile, voire impossible, de financer les investissements nécessaires. La filière photovoltaïque peut contribuer aux objectifs de la politique énergétique française : 23% d’énergie renouvelable dès 2020 puis 27% en 2030. Il est aujourd’hui possible pour les acteurs de la filière d’installer 1,5 GWc annuellement, avec un coût au MWh limité pour la collectivité et fortement orienté à la baisse. Concrètement,les professionnels de la filière souhaitent conserver le mécanisme des tarifs d’achat avec obligation (FiT), seul système qui permet le financement d’investissement d’infrastructures sur le long terme. Pour appréhender la maitrise budgétaire de ce mécanisme (FiT), il convient  de bien distinguer les montants engagés par les décisions passées et ceux qui pourraient être engagés par les décisions futures. En effet, les coûts dans l’énergie solaire ont suivi une courbe d’apprentissage spectaculaire. Il est maintenant possible de déployer annuellement 1,5 à 2 GWc de photovoltaïque pour des coûts de soutien induits inférieurs à 100 M» annuels/GWc installés. En outre, il est important de préciser que 70% de la valeur ajoutée est captée par des entreprises localisées en France.