Le Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux, inauguré par François Hollande ce 10 décembre 2016, est basé sur la commune de Montignac-sur-Vézère en Dordogne au pied de la colline de Lascaux. Il a pour vocation de mettre en valeur et d’expliquer la richesse de l’art pariétal à partir des représentations peintes et gravées situées dans la grotte de Lascaux. Elément majeur du site, le fac-similé reproduit l’intégralité de la grotte de Lascaux avec les techniques et le savoir-faire de l’Atelier des Fac-Similés du Périgord (AFSP).

Le parti pris architectural du projet est une proposition sobre, sans ostentation, sans surenchère de formes ni de matériaux, mais dont il se dégage une véritable puissance. Le bâtiment, d’une hauteur moyenne de huit mètres, s’étend sur environ cent cinquante mètres pour ce qui est de sa plus grande longueur. Il se développe jusqu’à soixante-dix mètres dans sa plus grande largeur.

La toiture présente une douce ligne brisée, qui répond au mouvement de la colline. Ce dessin de toiture est un élément fort du projet car il concourt à matérialiser la notion de faille, de fissure dans le paysage, notion qui s’exprime également dans l’écriture architecturale des sols. Le bâtiment, semi-enterré, se confond avec le paysage. L’arrière disparaît dans le relief et dans la forêt, tandis que la façade avant, toute en transparence, s’ouvre généreusement sur la vallée. Les sols (intérieurs et extérieurs), les parois, la toiture et le bandeau de façade sont réalisés dans le même béton architectural qui confère à l’ensemble une dimen- sion de monolithe. La deuxième matérialité du projet, le verre, domine en façade et en couverture de la zone d’orientation.

L’entrée du fac-similé est marquée par un traitement contemporain : le public sait qu’il est en présence d’une reproduction, même si tout un travail a été mené conjointement avec un collège d’experts préhistoriens pour recréer une expérience spatiale au plus proche de l’originale. À l’intérieur du fac-similé, l’atmos- phère est celle d’une grotte. Il fait humide et sombre, les sons sont assourdis.

Le Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux est un centre d’interprétation. Contrairement à un musée au sens classique du terme, un centre d’interprétation n’expose pas de collections d’oeuvres, mais a pour objectif de mettre en valeur et d’expliquer un site et ses richesses.

Ouverture au public le 15 décembre 2016.

 

• 57 millions d’euros investis : Département 16,6 M€, Région 16,6 M€, Europe 12M€, Etat 4 M€, Exploitant Semitour 2 M€ et du mécénat
• Un bâtiment de 8500 m2 qui s’étend sur 150 mètres de long, 70 mètres de profondeur et 8 mètres de haut.
• Une surface totale de 900 m2 de fac-similés. Environ 500 m2 forment la reconstitution fidèle des parois de la grotte de Lascaux, les autres fac-similés sont utilisés dans la scénographie du Centre International de l’Art Pariétal.
• Architecte mandataire et Paysagiste : Snøhetta, Oslo, Norvège.
• Architecte associé phase étude : Duncan Lewis Scape Architecture, Bordeaux, France.
• Architecte d’opération : SRA Architectes, Châtillon, France.
• Scénographe : Casson Mann, Londres, Royaume Uni.
• Economiste de la construction : VPEAS, Bordeaux, France.
• BET Structure : Khephren Ingénierie, Bordeaux, France.
• BET Fluides et VRD : Alto Ingénierie, Bordeaux, France.
• BET Façades et Verrières : RFR, Paris France
• Concepteur Lumière : 8’18’’, Paris, France.
• BET Acoustique : commins dBlab, Paris, France.

Visuels : Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux