Layher s’installe au château de Versailles 

Plus de quarante ans après sa dernière restauration d’envergure, la chapelle royale du château de Versailles nécessite aujourd’hui une intervention sur la couverture, les parements, la statuaire et les vitraux. Avant d’entamer les travaux, un échafaudage monumental de 4 700 m2 a été installé pour atteindre une hauteur de 45 mètres et accueillir une toiture parapluie de 25 mètres de portée. Une nouvelle prouesse technique signée Layher. 

HISTOIRE

Le projet de la chapelle royale du château de Versailles, décidé en 1687 par Louis XIV, constitue, comme la galerie des Glaces, le véritable point d’orgue des modifications apportées au château durant le règne du Roi- Soleil. Édifiée entre 1699 et 1710 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart et achevée par Robert de Cotte suite au décès du premier, la chapelle est un édifice paradoxal. Elle oppose sa verticalité (40 m de la cour au faîte du toit) à la symétrie et à l’horizontalité du château. Le roi, très chrétien, souhaite ainsi démontrer que la France est bien la fille aînée de l’Église.

ÉTAT DES LIEUX

L’extérieur de l’édifice concerné par les actuels travaux de restauration est en pierre. La puissante élévation des deux premiers niveaux est couronnée d’un entablement servant de socle à une balustrade ponctuée de vingt-huit sculptures et à un troisième niveau en retrait percé de baies éclairant la voûte intérieure peinte par Antoine Coypel. Un grand comble d’ardoises garni d’ornements en plomb domine l’ensemble. Hormis la suppression dès 1765 de son lanternon, l’édifice n’a subi aucune transformation notable au cours du temps. Une étude préalable réalisée sous la direction de Frédéric Didier, Architecte en chef des monuments historiques en charge du bâtiment, a permis de mettre en évidence de graves désordres et l’urgence de la situation : stabilité de la charpente, pourrissement de certains bois, ardoises à renouveler, dégradation des ornements en plomb, corrosion des armatures des vitraux et dégradation de la statuaire.

INSTALLATION À LA HAUTEUR

La première tranche de ce chantier d’importance a débuté en octobre 2017 avec le montage, par la société Layher, d’un impressionnant échafaudage parapluie dont le poids total de structure atteint 400 tonnes.

Compte tenu de la hauteur de l’édifice et de la complexité des travaux à réaliser sur une toiture culminant à 40 m au-dessus de la cour, la mise en œuvre préalable d’un échafaudage de 4 700 m2, atteignant 45 m de hauteur et accueillant une toiture parapluie de 25m de portée, permet aux différents corps d’artisans d’accéder confortablement aux zones d’intervention. Ils ont pu effectuer, grâce à l’installation d’un palan d’une tonne au-dessus du faîtage, la dépose complète des ardoises et des éléments décoratifs en plomb dont la restauration se fait en atelier. Par ailleurs, cette structure permet de travailler sans s’appuyer sur les rampants de toiture et, ainsi, de protéger l’édifice. Cette phase de travaux devrait prendre fin en décembre 2019 et solutionner les principaux désordres de la toiture et des baies. Son budget de 11 millions d’euros a pu être réuni grâce au mécénat principal de la fondation suisse Philanthropia complété par celui de Saint-Gobain. Une deuxième tranche concernant la partie basse, elle même découpée en trois tranches conditionnelles, est prévue postérieurement.

Le chantier en quelques chiffres :

– 3 000 m2 de façades à traiter
– 105 m2 de charpente à réparer, avec 17 tirants métalliques à déposer
– 125 m2 de toiture en ardoise à remplacer et plus de 400 m2 de tables en plomb dont 100 m2 pour le faîtage et les égouts
– 1016 panneaux de vitraux à restaurer et 784 verres à traiter
– 48 descentes d’eaux pluviales à refaire


–  Échafaudage 4 700 m2/400 tonnes d’échafaudages – référence Universel :

  •  Hauteur : 45 mètres
  •  Longueur : 50 mètres
  • Portée du parapluie : 25 mètres ‐ 14 fermes couvrantes
  • Aucun appui sur toiture (approches couvertures en suspendu)
  • Palan roulant d’1 tonne au‐dessus du faitage pour permettre le démontage des éléments décoratifs
    en plomb. 

Monsieur Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques en charge du château de Versailles