Aujourd’hui, le bardage métallique peut se plier à toutes les volontés

Toujours très répandu pour les constructions agricoles, industrielles et les ERP, le bardage métallique (acier, zinc, aluminium, cuivre) s’aventure depuis quelques années dans l’univers créatif des architectes. Nervuré, ondulé, perforé, laqué, galvanisé ou encore prépatiné… Aujourd’hui, il peut se plier à toutes les volontés. En matière de construction de bâtiments industriels, la solution acier tient le haut du pavé avec des parts de marché qui oscillent entre 70 et 80 %. En progression depuis quelques années déjà, elle se présente une nouvelle fois, pour l’année 2008, comme bien orientée. Les statistiques 2007 attesteraient, quant à elles, de 40 millions de mètres carrés de profilés en acier pour bardages et couvertures, à l’identique de 2006. Mais pourquoi un tel succès industriel ? « Simplicité de mise en œuvre en raison de la filière sèche, capacité de grande portée, possibilité d’évolution dans le temps »… Pour Jean-Louis Gauliard, secrétaire général du Syndicat de la construction métallique française (SCMF), « une construction métallique n’est jamais définitive et peut évoluer en fonction du process ou de la demande de stockage ». Mais côté architecture, les professionnels français peinent à imposer le bardage métallique, pendant de la solution acier, à la différence de leurs voisins outre-Manche ou outre-Rhin, par exemple. Aujourd’hui, les syndicats et les industriels professionnels de l’acier prônent la noblesse du matériau acier et des solutions techniques évoluées qui en découlent. La galvanisation des ossatures, le large panel de couleurs des produits enveloppes contribuent à améliorer la durabilité et l’aspect architectural des bâtiments, au profit de réalisations alliant esthétique et pratique. Et ils réfléchissent déjà aux défis environnementaux qu’ils devront relever pour rester dans la course. En plus du fait qu’il est facile de changer des panneaux afin de se mettre en conformité avec les nouvelles réglementations, pour le SNPPA, l’intégration et la complémentarité avec des systèmes énergétiques semblent à terme incontournables. « Côté recherche, tous les 5 ans, un nouvel acier apparaît et de nouveaux produits sont continuellement en cours d’élaboration. » Autrement dit, il faudra compter avec l’acier pour les années à venir, aussi bien dans ses marchés de prédilection (agricole, industriel), mais également dans le monde de l’architecture où il est utilisé, depuis quelques années maintenant, dans des réalisations remarquées et remarquables. À l’étranger comme en France. 03573524

Les bardages simple peau

« C’est l’habillage classique, que l’on trouve le plus généralement employé dans les bâtiments où aucune exigence thermique n’est requise, comme le bâtiment agricole, le hangar industriel, etc.« , décrit David Izabel, directeur technique (SNPPA). L’aspect architectural, lui, est assuré par le mode de pose et les couleurs des plaques. En effet, les nervures peuvent être verticales ou horizontales, rentrantes ou saillantes. On distingue des plaques nervurées, ondulées, etc.     bardage double peau

Les bardages double peau

Il s’agit de deux peaux distinctes, assemblées successivement sur les chantiers. La première peau, côté intérieur du bâtiment, est constituée de deux plateaux et la deuxième peau de plaques nervurées ou ondulées. Entre ces deux peaux, un isolant est inséré dans et devant les plateaux. L’adjonction des écarteurs (Z ou oméga ou U en acier) permet d’augmenter les épaisseurs d’isolant, et donc de répondre aux différentes réglementations thermiques. Côté propriétés acoustiques, la peau intérieure peut être percée et répondre ainsi aux réglementations correspondantes. « On les voit utilisés le plus souvent dans le cadre de bureaux, gymnases ou autres centres commerciaux.«    panneaux-sandwichs

Les bardages en panneaux-sandwichs

Il s’agit d’un produit destiné à l’enveloppe. Il est constitué en général de deux parements en acier profilé, d’épaisseur nominale courante de 0,5 à 0,63 mm, et d’une âme isolante polyuréthanne ou laine de roche d’épaisseur 40 à 220 mm. D’un point de vue mécanique, l’effet sandwich, c’est-à-dire l’adhésion ou le collage de l’âme sur les parements, empêche les glissements relatifs et assure ainsi le monolithisme de l’ensemble. « Le panneau-sandwich polyuréthanne est la Rolls-Royce des bardages métalliques depuis quelques années. » Souvent utilisé pour réaliser des chambres froides, salles blanches et autres entrepôts et usines agroalimentaires caractérisés par des températures régulées et des conditions d’hygiène et d’hygrométrie particulières, il n’en demeure pas moins un matériau aux multiples possibilités esthétiques, grâce à la variété des profilages et des assemblages (panneau à fixations apparentes ou cachées) et la grande palette de couleurs des parements. Pour ce qui est de leur utilisation en ERP, 26 panneaux-sandwichs de bardage, produits par les membres du SNPPA, ont obtenu un avis favorable de la Commission centrale de sécurité (CCS) le 6 janvier 2006.