Selon les statistiques de l’Assurance maladie, le BTP demeure le secteur d’activité présentant le plus haut niveau de risque. En 2011, on observe une légère diminution du nombre total d’accidents (-3 %) mais hausse importante des accidents mortels (+ 22.8 %). Le nombre des maladies professionnelles est en légère augmentation (+ 9%), les affections périarticulaires représentant à elles seules 78 % des cas.Au sein du régime général, le secteur du bâtiment et des travaux publics présente le plus haut niveau de risque d’accident : il occupe 8,6 % des salariés mais recense 17,3 % des accidents avec arrêt et 26,1 % des décès.Les accidents du travail dans le BTP sont principalement la conséquence des manutentions manuelles (34,5 %). Viennent ensuite les accidents de plain pied (20,7 %) et les accidents comportant une chute avec dénivellation (16,4 %). Les principales causes de décès sont liées aux chutes de hauteur (32,6 %) et aux véhicules (12,5 %). Les décès « divers et non classés » qui représentent 25,7 %, concernent principalement des malaises.Le nombre des maladies professionnelles a progressé dans le BTP jusqu’en 2002 comme pour l’ensemble du régime général. Ce fait résulte d’une plus large prise en charge et d’une meilleure reconnaissance des maladies professionnelles notamment les Troubles musculosquelettiques (TMS) : affections périarticulaires et affections chroniques du rachis lombaire dues aux vibrations et aux charges lourdes. De 2003 à 2006, ce nombre semblait stabilisé mais il a connu en 2007 une très forte progression, qui se poursuit en 2011 : + 11,3 % par rapport à 2010. Les TMS les plus courants sont l’épaule douloureuse, le syndrome du canal carpien (main) et l’épicondylite (coude).Le point statistique a été établi d’après les données de l’Assurance maladie – Risques professionnels. Les chiffres sont accessibles sur le site de l’inrs :www.inrs.fr/accueil/header/actualites/statistiques-BTP-2011.html