Les quelque 4 000 collaborateurs des sites de La Défense, Boulogne-Billancourt et Paris Cambray viennent tout juste de s’installer sur le Campus SFR, dont la première tranche a été livrée le 4 décembre. SFR rejoint ainsi les 180 entreprises déjà présentes à Saint-Denis et participe à la dynamique territoriale pour créer un nouveau pôle économique aux portes de Paris. Dès la fin de l’année 2015, ce campus articulé autour de 4 bâtiments de 7 étages proposera 8 500 postes de travail et permettra d’accueillir, en plus, les équipes des sites de Nanterre et Meudon. Le Campus SFR est le plus grand chantier de Seine-Saint-Denis et l’un des plus importants d’Ile-de-France.
La réalisation, effectuée en deux tranches, est en lien avec la fin des baux des sites actuels : la première tranche de bâtiments fait 74 000 m², la deuxième tranche de 60 000 m2 sera livrée fin 2015. Pour la première tranche, les phases de montage, conception et préparation ont dû être considérablement accélérées. La réalisation, qui a débuté en novembre 2011, s’est effectuée en 24 mois, un temps record au vu de l’ambition, l’envergure et la complexité du projet qui répond à une forte exigence architecturale et environnementale. Durant le chantier, un étage est monté tous les 16 jours. En phase finale, 6 plateaux de 1 000 m2 sont livrés chaque semaine. Plus de 1 000 ouvriers étaient présents pour le pic des travaux.
Parmi les particularités techniques du projet, on peut noter :
– deux grandes structures métalliques : un porte-à-faux de 10,85 mètres et un spectaculaire bâtiment-pont de 5 étages entièrement métallique d’un poids de 1 200 tonnes ;
– des voiles de façades, porteurs, dont les réservations sont décalées de 45 centimètres d’étage en étage, exigeant un ferraillage important.
Un concept architectural qui repose sur l’idée d’unité et d’union et favorise l’efficacité énergétique 
Le concept a été imaginé par l’agence Jean-Paul Viguier et Associés qui a proposé un campus qui favorise les échanges en transverse avec des bâtiments de faible hauteur et un principe d’aménagement en open-space.
Le bâtiment suit la métaphore de l’arbre, élément en perpétuelle croissance et renaissance, s’adaptant perpétuellement aux éléments extérieurs. Le projet se présente sous la forme d’un campus, adossé à un tronc dont s’échappe des ramifications qui ouvrent sur des terrasses et un vaste jardin étagé.
Le principe repose sur l’idée d’unité et d’union, à travers quatre corps de bâtiments qui se présentent à la fois en un seul tenant et en espaces distincts, soit plusieurs bâtiments qui doivent apparaître comme un tout et qui reflètent la culture d’entreprise de façon circonstanciée : un ancrage fort (le tronc) et différentes activités qui s’expriment dans leur diversité (les branches). L’ensemble est relié dans un axe horizontal pour des déplacements qui favorisent les contacts et la communication. L’accent est porté sur la mise en relation avec l’environnement, celui des collaborateurs avec leur espace de travail, mais aussi celui propre au site pour une réelle contextualité sur un territoire industriel, enfin, avec un immeuble lumineux et respirant, en relation avec les jardins qui enveloppent le bâtiment. Les services partagés sont regroupés au rez-de-chaussée pour une relation fluide et active aux espaces communs riches en ressources : restaurants, salle de danse et de fitness, salle multisport.
Une conception architecturale, y compris l’aménagement intérieur, et paysagère qui favorise l’efficacité énergétique : les bâtiments sont certifiés NF Bâtiments Tertiaires (certification HQE Construction – certification HQE Exploitation en cours), BREEAM very good, conformité au label Bâtiment Basse Consommation (BBC) Effinergie, confort d’été règle Th-E.
A titre d’exemples :
– Les équipes ont travaillé à la conception d’une toiture équipée de panneaux solaires pour la production d’électricité naturelle alimentant les ballons d’eau chaude sanitaire.
– L’environnement immédiat du Campus, dont certaines façades sont exposées côté A1 et A86, a exigé beaucoup d’ingéniosité pour la haute performance acoustique des vitrages. Un traitement acoustique exceptionnel a permis des affaiblissements pouvant atteindre 44 décibels et rend le bruit des autoroutes inaudible.
– Une gestion technique du bâtiment centralisée permet de contrôler l’arrosage automatique des espaces verts, de commander les stores, les portes et portails d’accès, l’éclairage, la ventilation, etc.
– Les eaux pluviales sont récupérées pour arroser les espaces verts.