Le marché des fenêtres en France a reculé de manière significative en 2009 (-7 %), et en 2010, la baisse s’est ralentie (- 2,85 %). La conjoncture économique peu favorable a notamment porté atteinte à la demande en rénovation. Voilà résumée la dernière étude* réalisée par TBC, bureau d’études spécialisé en recherche et développement dans le bâtiment.  TBC a mesuré et analysé les ventes en 2010, pour apporter un décryptage des filières de production et de commercialisation. L’expertise des consultants et ingénieurs permet également d’apporter un éclairage opérationnel sur les évolutions technologiques du marché des fenêtres en France. 2009-2010 : un marché en décroissance  Jusqu’au milieu des années 2000, le marché des fenêtres, porté par le dynamisme de la construction neuve, avait connu une croissance remarquable. A partir de fin 2007 et en 2008, la crise économique a donné un grand coup de frein à cette croissance, amorçant même une chute des ventes en 2009 et en 2010. L’an dernier, on estime qu’il s’est vendu 10,2 millions de fenêtres, rabaissant le marché à un niveau inférieur à celui de 2006. Les ventes ont ainsi reculé de 7 % entre 2008 et 2009, puis le recul s’est ralenti pour s’établir à 2,85 % entre 2009 et 2010. Des fenêtres de plus en plus performantes  La part de la construction neuve a chuté ces dernières années mais a connu une légère reprise à partir de mi-2010. Le marché reste fortement soutenu par la rénovation, même si celle-ci a été impactée par la crise économique. Côté matériaux, 66 % du marché se concentre sur le PVC, ce qui représente un volume de 6,7 millions de fenêtres. Vient ensuite l’aluminium, qui représente 19 % du marché avec 1,9 millions de fenêtres, puis le bois, avec 13 % de parts de marché et 1,3 millions de fenêtres vendues en 2010. Le succès du PVC s’explique notamment par son rapport prix/performance thermique (Uw) qui, d’un côté, semble en adéquation avec le discours commercial des réseaux de distribution et, de l’autre, répond à la demande. 55 % des fenêtres vendues en 2010 ont d’ailleurs une performance thermique (Uw) comprise entre 1,4 et 1,6 contre 42 % en 2008. Les produits les moins performants (ayant un Uw>2) ont quasiment disparu du marché (seulement 4 % des ventes contre 13 % il y a deux ans). Les réseaux, toujours premier circuit de distribution  Portés par la rénovation en résidentiel, les menuisiers réseaux conservent leur première place de circuit de distribution avec plus d’une fenêtre sur quatre vendues en France l’an dernier. Les constructeurs prennent la deuxième place, grâce notamment au redémarrage du neuf. Les artisans et les négoces sont les deux circuits qui souffrent le plus du recul du marché. TBC a interrogé les acteurs de la fenêtre sur leurs prévisions des ventes pour 2011. Une majorité d’entre eux (37 %) ne se prononcent pas sur l’évolution de la construction neuve. Outre les chiffres clés du marché, l’étude TBC fait un point de l’impact de la future RT 2012 sur le marché de fenêtres et réalise un état de l’art technologique de la fenêtre d’aujourd’hui. Elle analyse également les évolutions prospectives du bâtiment et leurs impacts sur le marché de la fenêtre. Enfin, TBC propose des scénarios d’évolution des ventes à l’horizon 2014. * Méthodologie de l’étude : TBC a réalisé une enquête quantitative en janvier 2011 en interrogeant par téléphone 500 professionnels de la fenêtre, (artisans traditionnels, menuisiers réseaux, constructeurs, négoces et grand surface de bricolage) pour mesurer et analyser les ventes réalisées sur l’exercice 2010. www.tbcinnovation.fr