Trois vagues d’enquêtes menées par le service statistique du ministère en charge de l’énergie entre 2011 et 2012 apportent des éléments de réponses sur l’opinion des Français sur les différentes énergies. Début 2012, près de sept personnes sur dix préconisent le développement d’énergies renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique et presque autant recommandent une modification des modes de vie. C’est beaucoup plus qu’un an auparavant : ils étaient alors 49 % à l’appuyer. En un an, la part de ceux qui prônent l’encouragement du progrès technique a perdu quatre points. Si le prix de l’énergie augmentait dans les prochaines années, une personne sur deux déclare qu’elle réduirait sa consommation. Cette proportion monte à 56 % chez celles qui doivent s’imposer des restrictions budgétaires, et à plus de 60 % au sein des foyers vivant avec moins de 900 euros par mois. Ces derniers seraient aussi moins nombreux (15 % contre 26 % dans l’ensemble de la population) à investir dans des dispositifs économes en énergie. Les personnes au foyer apparaissent particulièrement vulnérables : les deux tiers réduiraient leur consommation si les prix de l’énergie augmentaient dans les prochaines années. Elles sont moitié moins (13 %) que l’ensemble de la population à envisager d’investir dans des dispositifs économes en énergie. Interrogés sur leurs intentions de travaux dans les douze prochains mois en juin 2011, 10 % des Français pensaient améliorer l’isolation de leur logement, 6 % moderniser leur système de chauffage. Au cours des douze mois précédant l’enquête, une part importante avait d’ores et déjà réalisé de tels travaux : 36 % des Français avaient agi ou avaient l’intention d’agir pour réaliser des économies d’énergie. Les Français sont favorables aux énergies renouvelables. Ainsi en juin 2011, près de 60 % les auraient choisies pour chauffer leur logement, s’ils en avaient la possibilité, avec une priorité toujours à l’énergie solaire (28 %), suivie du bois, en progrès de sept points en deux ans, et désormais à égalité avec le gaz naturel (18 %). Enfin, un regain d’intérêt pour les pompes à chaleur se dessine : interrogés à leur sujet, 30 % pensent qu’elles offrent un bon moyen de chauffage, contre 24 % en juin 2010 (mais 36 % en 2009). Le coût de l’investissement comme les difficultés d’adaptation du système constituent les principaux freins.