Le passage à une norme à 50 kWh/m* a fait l’objet d’un « consensus total » lors de la première table ronde du Grenelle de l’Environnement, consacrée à la lutte contre le changement climatique. L’enjeu de cette révolution est la rénovation de l’ensemble du parc résidentiel existant, soit 18 millions de maisons individuelles et 13 millions de logements collectifs, un chantier qui représente un coût total d’environ 600 milliards d’euros. Selon Jean-Marie Carton, représentant de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) au Grenelle de l’Environnement : « L’ensemble des mesures retenues par le groupe de travail est de nature à développer fortement l’activité des artisans du bâtiment, qui sont les premiers conseillers du particulier en matière d’amélioration de l’habitat. Nous estimons le nombre d’emplois net qui pourraient être induits par ces mesures à 200 000. » La Capeb, qui sera représentée au sein d’un groupe chargé de mettre en place un vaste plan de formation, se sent déjà prête à relever le défi : « Nous allons mettre en place un réseau d’entreprises au niveau national, pour proposer une offre globale aux particuliers en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique… L’Eco-artisan est notre cap 2008 », a déclaré Jean Lardin, président de la confédération. Cependant, la Capeb attire l’attention du gouvernement sur certaines mesures qu’elle estime nécessaire : la pérennisation de la TVA à 5,5 %, le renforcement des crédits d’impôt pour porter sur la main-d’oeuvre et les produits et matériaux, la mise en place d’un prêt à taux zéro, dit « prêt vert », ainsi qu’un plan de recherche et de développement sur les produits et techniques innovantes pour le patrimoine ancien.